Les citoyens subissent encore des aléas pour se faire délivrer les passeports biométriques. Les lenteurs de l’administration et les longs délais pour l’octroi de ces documents deviennent une seconde habitude.
Le ministre a pourtant promis de remédier à cette situation de cacophonie.
Ces derniers jours, la pression sur les daïras est devenue intenable. Des centaines de citoyens sont mis à rude épreuve face aux lenteurs administratives pour se procurer le passeport biométrique. Ce qui était une opération anodine est devenu au fil des mois un véritable casse-tête pour les citoyens qui subissent toutes les tracasseries.
Au lieu de 15 à 20 jours comme délais suffisants pour s’octroyer le passeport après dépôt du dossier, certains se voient attendre plus d’un mois. Et parfois l’opération dure davantage faute de réception des documents du centre technique sécurisé d’El Hamiz. Le ministre de l’Intérieur avait bien indiqué que « de 2.000 passeports biométriques produits par jour il y a quelques mois, le centre national de biométrie a augmenté ses capacités pour émettre jusqu’à 6.000 passeports/jour actuellement ». Mais face à la demande de plus en plus en évolution, les documents originaux n’arrivent plus à la satisfaire.

Certes selon plusieurs responsables de daïras, l’opération de numérisation avance mais sa généralisation pose encore le problème de sécuriser ces précieux documents. On rappelle que l’initiative de biométrie pour les passeports avait été lancée en 2012 et devait être généralisée totalement en 2015. Mais certains émettent des réserves sur cette date fatidique en raison de nombreuses contraintes qui retardent la numérisation et la sécurisation de tous les documents. Même si Tayeb Belaïz a souligne que « l’Algérie se conformera avec une année d’avance » soit vers la fin de l’année 2014.
Le ministre avait également rassuré dans une déclaration à la presse que « le centre national de biométrie va émettre 18.000 passeports par jour » et que tous les Algériens pourront l’obtenir avant la fin de l’année. Or, jusque-là les statistiques de certaines daïras sont en deçà de ce qui a été annoncé. Il faudra dès lors accélérer la cadence de délivrance des passeports avant novembre 2015, délai fixé par les autorités de l’aviation civile internationale.
Il faut ajouter à cela le début de l’opération qui concerne la carte d’identité nationale et le permis de conduire dont deux commissions viennent d’être installées par le ministère des Transports. En plus, il y a la réduction du nombre de documents d’état civil qui a été réduite à 14 au lieu de 34, une mesure qui été saluée par les citoyens avec la possibilité de se faire délivrer l’acte de naissance dans n’importe quelle mairie et la suppression de fiches qui étaient « un cauchemar » pour les citoyens. Mais il reste que la numérisation des documents de l’état civil dont on dit qu’elle est actuellement à 75 % devra être achevée avant fin décembre 2014, ce qui permettra d’alléger le fardeau des citoyens.
Fayçal Abdelghani