Retard de 34 mois pour la livraison de la résidence “Tulipe de Tixeraïne”: Le cri de désespoir des propriétaires

Retard de 34 mois pour la livraison de la résidence “Tulipe de Tixeraïne”: Le cri de désespoir des propriétaires

Décidément, rien ne va plus dans le secteur de la promotion immobilière, où d’hallucinants cas d’irrespect de délais de réalisation sont rapportés ici et là sans qu’aucune issue ne n’esquisse à l’horizon opaque de l’univers des agents immobiliers.

Le dernier en date, la mésaventure des souscripteurs au programme de logements intitulé la résidence Tulipe de Tixeraïne. Titulaires d’actes notariés par devant Maître Becha, l’échéancier inhérent à la réception de leurs logements qui était prévu “à partir du mois de décembre 2013”, a été différé sans qu’aucune raison ne leur soit fournie par M. Victor Boudagher, un ressortissant libanais et gérant de la Sarl Glad Invest. D’ailleurs, toutes leurs tentatives d’en savoir plus sont avérées vaines en dépit de “courriers dûment signés, par e-mails, par avis de presse et en aparté avec le promoteur”, peut-on lire sur l’avis de presse dont Liberté a été destinataire.

Du reste, l’irrespect des délais de livraison revient tel un leitmotiv dans les propos de nos interlocuteurs. Pourtant, ces souscripteurs ont satisfait aux clauses contractuelles portant sur les exigences de financement et les mensualités des crédits bancaires qu’ils ont contractés afin d’honorer le coût global de leurs appartements après trois ans de retard dans la livraison de ce qu’ils ont de plus cher : un logement !

Et comme si cela ne suffisait pas à leur malheur, ces souscripteurs s’acquittent à l’heure qu’il est d’un fort loyer auprès d’un privé, pendant que d’autres postulants à l’acquisition d’un logement cohabitent avec les parents ou un proche. Conçu d’une douzaine d’immeubles dans le mode (R+5), avec au total un parc immobilier de 240 logements qui devaient d’être livrés au mois de mai 2013 par Lad Invest, le chantier s’étire en langueur. Pis encore, Glad Invest a reçu l’aval pour l’extension du projet, d’où le rajout de quatre étages par bâtiment pour atteindre le chiffre faramineux de 400 appartements.

Et à l’heure qu’il est, seul le bâtiment L est presque achevé, tandis que les 11 bâtiments restant, accusent un retard dans l’achèvement des travaux, à savoir les balcons, les espaces communs ainsi que la finition des cuisines, les sanitaires, le chauffage et le lot peinture et vitrerie.

À la lecture du communiqué en question, l’approvisionnement du chantier n’explique pas le gel des travaux puisqu’il s’agit d’ennuis de trésorerie, étant donné que le promoteur a déjà investi dans les Tours d’Alger, au parc des Grands Vents. Vu ce qui précède, les souscripteurs ont convenu avec le promoteur immobilier d’arrêter une date définitive pour la livraison des logements ainsi que la tenue de réunions mensuelles afin de vérifier le taux réel d’avancement des travaux.

Seulement, et selon les souscripteurs, tout cela n’est que de la poudre aux yeux pour que Glad Invest et ses partenaires gagnent du temps à des fins inavouables. D’où la nécessité d’ester le promoteur immobilier en justice. Au demeurant, la situation des plus déplorables de ces souscripteurs a été portée à la connaissance des autorités locales, qui sont comptables de leur devenir.