Le consortium japonais COJAAL est dans le collimateur des autorités publiques. Le retard dans la réalisation du tronçon qui lui a été confié à l’est du pays, commence à faire des vagues.
Avant-hier, l’Agence nationale des autoroutes (ANA) a notifié une deuxième mise en demeure au consortium japonais, le sommant de reprendre les travaux du marché d’application n° 3 dans un délai de 8 jours, sous peine de résilier le marché aux torts exclusifs de l’entreprise.
«L’Agence nationale des autoroutes a adressé jeudi au consortium japonais, Cojaal, une seconde mise en demeure pour retard accusé dans l’exécution des travaux du lot unique de l’autoroute Est-Ouest sur un tronçon de 399 km », a indiqué une source proche de l’ANA.
« A défaut d’une réaction effective et officielle appuyée d’un rapport écrit et d’un planning de déploiement des effectifs des moyens nécessaires au parachèvement du projet, le service contractant procèdera à la résiliation du marché aux torts exclusifs » du consortium japonais, a averti l’ANA.
Le consortium japonais, faut-il le préciser, a suspendu les travaux de réalisation du projet suite à un différend avec les autorités algériennes. Selon le ministre des Travaux publics, les Japonais « ont exigé un montant supplémentaire pour la réalisation des travaux » et ce, malgré l’établissement d’un cahier de charges ayant défini toutes les conditions de conclusion du contrat.
Le recours à cette mesure, indique le directeur général de l’ANA, Mohamed Ziani, a été décidé après plusieurs prorogations des délais accordés à cette entreprise pour l’achèvement des travaux qui lui ont été confiés dans le cadre de ce projet. Cette nouvelle mise en demeure qui entre dans le cadre de l’arrêté de mars 2011 relatif aux mises en demeure, intervient après celle adressée à ce consortium le 4 juin dernier. Le groupement japonais est composé de six entreprises à savoir, Taisei, Nishimatsu, Hazama, Maeda, Itochu avec Kajima Corporation en chef de file, a précisé encore la même source.
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi avait indiqué dimanche à Alger, que le contrat pour la réalisation de la section Est de l’autoroute Est-Ouest confié au consortium japonais Cojaal, sera résilié à défaut d’une reprise des travaux dans les délais impartis. Bien que de nombreux tronçons du projet est/ouest ont été achevés et sont ouverts à la circulation, le retard dans l’achèvement et la réception de la totalité du projet entache ce projet reliant l’est à l’ouest du pays. L’essentiel des difficultés rencontrées au niveau de la partie est du pays, sont dues à la nature du relief plutôt difficile, notamment à Djebel Ouahch, où une déviation a été décidée.
D’autres retards ont été également relevés, dans la réalisation des infrastructures d’accompagnement, tels que les motels, les airs de repos et les pompes à essence. L’on relève également des défauts de réalisation dans certains tronçons. Ce qui agace les automobilistes et provoque de nombreux accidents de la circulation.
M. S.