Retard dans la nomination d’un nouveau gouvernement,Belkhadem nourrit le suspense

Retard dans la nomination d’un nouveau gouvernement,Belkhadem nourrit le suspense
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La direction du Front de libération nationale continue sa série de rencontres régionales en prévision des enjeux de la prochaine étape portant notamment sur les élections locales prévues pour le 29 novembre prochain, le gouvernement, la révision de la Constitution et la situation socio-économique du pays. Dans ce cadre, Abdelaziz Belkhadem promet de donner des explications.

S’adressant aux cadres et aux militants du parti à l’occasion de la présentation des voeux de l’Aïd el-Fitr, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, a déclaré jeudi dernier à Alger : «Je sais que vous avez plusieurs questions sur le gouvernement, la rentrée parlementaire et l’amendement de la Constitution, on aura l’occasion d’en parler lors des prochaines rencontres de formation et l’université d’été».

Ainsi, ces questions dont les enjeux politiques sont importants seront débattues lors des deux prochaines rencontres de sa formation politique, prévues début septembre à Relizane et Bordj Bou- Arréridj et dans le cadre de l’université d’été, sachant que celle-ci est programmée pour le 10 septembre prochain.

Pour rappel, le SG de vieux parti avait décidé d’annuler une session extraordinaire du comité central prévue pour le mois prochain et se contenter d’une université d’été qui abordera de lourdes questions politiques. Ce qui ne se faisait pas dans les précédentes universités d’été, sachant que le comité central est l’institution qui est la plus habilitée à discuter des enjeux politiques.

Cependant, quelles explications pourra donner Belkhadem sur le gouvernement qui fonctionne avec sept ministères gérés par intérim depuis trois mois. Le gouvernement Ouyahia n’a pas remis sa démission comme le veut la tradition après les élections législatives, sachant qu’au niveau de la Constitution rien n’oblige à faire une telle démarche.

Mais le suspense s’installe et des interrogations s’imposent sur le choix du Président Bouteflika concernant le gouvernement qui siègera les deux ans qui reste du mandat présidentiel. Une période qui demande l’accélération de la mise en oeuvre du programme d’investissement public lancé pour la période 2010-2014.

Une étape qui verra également la réduction des dépenses publiques en raison notamment de la montée de l’inflation qui a dépassé les 7% en moins de deux mois. D’ailleurs, le projet de loi portant loi de finances 2013 n’a pas encore été validé et des divergences s’annoncent déjà sur la politique financière à adopter. Le chef de l’Etat a toujours temporisé pour annoncer un nouveau gouvernement, mais cette fois-ci le suspense a trop duré et on se demande s’il n’y a pas des divergences sur cette question.

La réponse sera probablement donnée par Belkhadem. Tout le monde sait qu’il est le SG du parti majoritaire actuellement à l’APN issue des dernières législatives. Cependant, la Constitution actuelle ne consacre pas la désignation du Premier ministre qui doit «être issu de la majorité parlementaire», car l’Algérie fonctionne avec un système «semi-présidentiel».

En 2006, le Président Bouteflika avait nommé Abdelaziz Belkhadem au poste de Chef du gouvernement après une polémique créée par le groupe parlementaire FLN qui menaçait de rejeter la déclaration de politique générale que devait présenter Ahmed Ouyahia.

Mais le mandat de Belkhadem n’a duré que deux ans puisque le Président Bouteflika avait fait appel, une nouvelle fois, à Ahmed Ouyahia. Depuis, le gouvernement est pointé du doigt sur plusieurs dossiers, notamment socio-économiques. Il faut dire que les ambitions de Belkhadem ne se limitent pas au poste de Premier ministre, car tout l’enjeu sera dans l’amendement de la Constitution et, bien entendu, les prochaines présidentielles.

N. C.