Le directeur général de l’Opgi promet la livraison d’une 1ère tranche fin juin et la seconde en septembre 2012.
Ils étaient plus d’une trentaine de protestataires à s’agglutiner hier matin devant la direction de l’Office de promotion et de gestion immobilières (Opgi) d’Hussein Dey pour demander une audience au directeur général Mohamed Rehaïmia.
Les bénéficiaires observaient un sit-in qui devenait de plus en plus houleux, à telle enseigne qu’il a été même fait appel à la police pour contenir tout débordement. Les contestataires, dont deux femmes, tous pères et mères de famille, réclamaient la livraison de leurs logements pour lesquels la plupart ont payé la totalité du prix. Il s’agit d’un programme locatif dit des «100 logements» planifié dans la banlieue Est d’Alger, El Makaria en l’occurrence, au lieudit La Cöte- Rouge plus exactement.
Une délégation des contestataires s’est présentée, hier, à la rédaction du journal L’Expression pour l’accompagner sur les lieux du sit-in. Reçus peu après par le DG, les protestataires, accompagnés de journalistes, ont reçu de Rehaïmia la promesse formelle que «54 logements seront cédés fin juin 2012, et les 56 restants du programme seront livrés à la fin septembre 2012». Le choix des logements, à savoir l’étage ou le bâtiment, restera du ressort de l’APC qui se chargera de cette tâche, a tenu à préciser le DG de l’Opgi.
Bien que suffisamment rassurés par cet engagement, les protestataires n’ont pas manqué d’émettre certaines réserves quant à ce voeu du premier responsable de l’Opgi, arguant que ce n’est pas la première fois que pareille promesse leur est faite. Cependant, la présence de plusieurs journalistes à la rencontre, et pris comme témoin par le DG de l’Opgi, semble les avoir convaincus et surtout rassurés. La genèse de l’histoire remonte à de nombreuses années alors que les futurs propriétaires assistaient au démarrage du chantier en 2007 après que les inscriptions et versements aient été effectués en 2001. Pour les futurs bénéficiaires les logements en question reviennent à 245 millions de centimes (M) pour un F4, 235 M pour un F3 et 210 M pour un F2. Ces futurs propriétaires ont tous dénoncé la «lenteur» exagérée du soi-disant entrepreneur qui «ne disposait pas, selon l’un des contestataires lui-même dans le métier, du matériel nécessaire pour ce faire ni d’ouvriers capables de mener à bien ce chantier». Selon l’une des futurs propriétaires, enseignante dans un établissement mitoyen du projet, l’entrepreneur en question «venait souvent charger sable et ciment et divers matériels pour les mettre à la disposition d’autres chantiers qu’il dirigerait ailleurs».
Le problème semble clos et les clés comme les actes seront remis aux citoyens bénéficiaires aux dates promises par Mohamed Rehaïmia qui a su avec tact, calme et sagesse désamorcer une crise qui aurait pu dégénérer…