Rétablir le référent religieux national: mission des mosquées, des zaouïas et des médias

Rétablir le référent religieux national: mission des mosquées, des zaouïas et des médias

M’SILA – Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a considéré lundi à M’sila que la mission de « restaurer » le référent religieux national relève à la fois des mosquées, des zaouïas et des médias.

S’exprimant à l’ouverture du 2ème colloque national intitulé « la vie spirituelle saine, la consolidation de la cohésion sociale et la promotion du civisme », le ministre a relevé que le discours de la mosquée doit s’élever pour « s’adresser à l’âme, diffuser les valeurs de cohésion sociale et de développement du sens d’appartenance à la patrie ».

Ce discours doit prendre pour modèle celui des zaouïas qui a su, au fil des siècles, préserver la cohésion de la société, a soutenu le ministre qui a exhorté les imams à aborder avec courage les dangers menaçant le référent religieux, les fléaux sociaux que sont la toxicomanie, le kidnapping et le viol, notamment.

La presse est aussi appelée, a souligné Mohamed Aïssa, à contribuer au rétablissement du référent religieux en orientant « sainement » l’opinion nationale et en évitant la tension sectaire par laquelle s’infiltrent les complots qui visent le référent religieux national.

« C’est ce référent religieux national qui fut le ciment de l’unité nationale durant les résistances populaires et la glorieuse Révolution », a rappelé le ministre.

Le cheikh de la zaouïa Kassimiya d’El Hamel, Mamoune El Kassimi, a appelé, de son côté, à combler le vide spirituel en favorisant l’émergence d’un « individu musulman imprégné correctement des préceptes de sa religion ».

Il a aussi estimé qu’une telle orientation correcte favorisera la préservation de la cohésion sociale et de l’unité nationale.

Pour sa part, Abdelaziz Belkadhi, président du Forum de wilaya du mouvement associatif et de la société civile, initiateur de la rencontre, a estimé que l’objectif du colloque est de dynamiser les rapports de l’université et des laboratoires de recherche avec leur environnement et préserver le référent religieux du pays.

En visite de deux jours dans la wilaya, le ministre des Affaires religieuses a inauguré la salle de prière de la mosquée Ennasr, la plus grande de la wilaya qu’il a qualifiée de « pôle religieux national », fruit d’une initiative et des efforts des autorités de la wilaya.

Des structures religieuses et autres de commerce sont prévues dans le projet de cette mosquée.

Le ministre a appelé sur site les mosquées à s’ouvrir sur leur environnement, rappelant les orientations du président de la République,  Abdelaziz Bouteflika, garantissant toutes les facilités pour l’ouverture de pareilles mosquées.

Lancés durant les années 1990, les travaux de la mosquée Ennasr ont été arrêtés à plusieurs reprises faute de ressources financières.

Cette situation a amené les autorités de wilaya à organiser plusieurs campagnes de collecte de dons. Au total 320 millions DA ont été consommés à ce jour dans la concrétisation de cet édifice qui nécessite un montant supplémentaire de 225 millions DA pour être achevé, a-t-on indiqué.

Le ministre devra visiter l’ancienne mosquée de la Kalaâ des Béni Hammad, dans la commune de Maâdhid, et le mausolée du savant linguiste Abou El Fadhel Ibn Ennahoui (mort en l’an 1119).

Il présidera également une cérémonie de mariage collectif et les finales du grand concours national de récitation du saint coran « El Mahir fi El Coran », initié par le Forum de wilaya du mouvement associatif et de la société civile.