Le maire de cette ville, répondant au nom de Idir Mohamed, a été lâchement assassiné, dans la soirée d’avant-hier, vendredi, par un groupuscule terroriste.
L’hydre islamiste locale –représentée par l’organisation sanguinaire d’obédience salafiste– s’illusionne encore qu’une telle tuerie, par traîtrise, dont la victime n’est qu’un élu pratiquement sans défense, est une action d’envergure. L’attentat a eu lieu, vers 21h, au lieudit, El Quartier, nouveau quartier situé à 1 km du centre-ville
Le maire en question habitant-là, venait de rejoindre l’un de ses amis, l’ayant appelé son téléphone portable, alors qu’il fut surpris par des terroristes, qui ont tiré sur lui à bout portant. Violemment touché à la tête par certaines rafales, la victime a rendu, l’âme avant son évacuation vers l’hôpital de la circonscription, a-t-on indiqué.
Agé de 47 ans, la victime laisse une petite famille composée de quatre personnes. En mars 2004, il y eut déjà, dans des circonstances presque identiques, l’assassinat de l’ex-maire, en même temps chef patriote à Baghlia, connu sous le nom de Ami Moussa.
A l’époque Idir Mohamed, d’obédience FLN était le premier vice-président de l’Assemblée populaire communale sus-mentionnée, rappellent des citoyens consternés par cet énième drame. Œuvre selon toute vraisemblance d’une serriate sanguinaire d’El Ansar, cet attentat survient dans la même contrée, moins de trois mois après une attaque à l’explosif ayant coûté la vie à trois personnes, en plus d’une quinzaine de blessés.
Il y a successivement le rapt de deux entrepreneurs, relâchés après quelques semaines de détention suite à une mobilisation populaire. Mais l’inquiétude semble encore crescendo, à l’approche du Ramadan, tant à Boumerdès que dans d’autres wilayas environnantes.
Ce week-end, déjà une bombe artisanale fut désamorcée de justesse par la BMPJ, sur le tronçon de la RN 12 qui relie les deux villages voisins de Naciria et Bordj Ménaiel.
Salim Haddou
