Résultats scolaires «catastrophiques» Les parents d’élèves inquiets

Résultats scolaires «catastrophiques» Les parents d’élèves inquiets

Les résultats scolaires du premier trimestre sont peu satisfaisants, voire même « catastrophiques », et ce, dans la plupart des wilayas notamment ceux du Grand-Sud et des Hauts-plateaux.

Les choses ne risquent pas de s’améliorer dans un avenir immédiat à mesure que les autorités tardant à s’attaquer aux causes profondes de la situation.

Les notes obtenues par les élèves du secondaire au premier trimestre sont au-dessous de la moyenne tout comme chez les élèves du moyen. Au CEM et au secondaire, le taux ne dépasse pas les 40%. Ce bilan a été élaboré suivant les résultats collectés auprès des conseils de classe de plusieurs établissements à travers le territoire national.

La question du niveau scolaire au niveau du primaire se pose différemment selon l’évaluation faite par l’Association nationale des parents d’élèves, du fait que les écoles primaires ne sont pas exposées aux mêmes programmes que les CEM et lycées. Manque d’enseignants, transport, cantines et de manuels scolaires sont autant de causes qui ont donné lieu, d’après Khaled Ahmed, président de l’Association, à cette baisse alarmante du niveau scolaire, notamment dans les communes enclavées.

Ouvrir les portes du dialogue avec les partenaires sociaux avant l’entame des grèves constitue la meilleure voie de collaboration à suivre par le département de Baba Ahmed, soutient-il. Ils sont cités aussi comme cause les mouvements de grèves ayant touché l’école, à savoir le débrayage des PTLT (enseignants techniques des technicums), des adjoints de l’éducation et celui des intendants. Aussi, il faudrait réviser aussi bien le système de recrutement que la promotion, mais aussi les départs à la retraite pour faire éviter aux établissements de se retrouver vides chaque rentrée scolaire. En examinant un autre point de vue, celui de Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome de professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), on admet que le manque d’encadrement administratif en est pour quelque chose.

Pour étayer ses propos, ce dernier, a soulevé l’action de certains enseignants au niveau de certaines wilayas dans ce sens à l’instar de Mila où un groupe de professeurs avait observé une journée de protestation pour s’élever justement contre la négligence par les hauts responsables de la gestion administrative des établissements scolaires.

Et à Meriane de présager : « Il n’y a aucun indice qui puisse dire qu’il doit y avoir une amélioration les prochains trimestres. Nous n’aurons de bons résultats que dans une école jouissant de la stabilité ». Un autre point à signaler est le lien entre l’environnement pédagogique et le mauvais rendement scolaire, celui-ci, ajoute-t-il, « n’est pas en adéquation avec les objectifs assignés par les acteurs de la réforme du système éducatif ». Outre la surcharge des programmes et la « mauvaise gestion administrative », les parents d’élèves incriminent les conditions de scolarité. Le recrutement des enseignants, qui ne se fait pas avant la rentrée scolaire, ainsi que le retard accusé dans la délivrance des résultats des concours de recrutement de la Fonction publique ont eu pour conséquence la perturbation des élèves, dont une partie n’a commencé les cours de certaines matières que plusieurs semaines après la rentrée, explique Khaled Ahmed, président de l’union précitée. Notons que l’évaluation du premier trimestre de l’année scolaire 2013-2014 sera à l’ordre du jour de la conférence nationale qui réunira au cours de cette période de vacances d’hiver l’ensemble des directeurs de l’éducation nationale. Cette rencontre-bilan traitera des résultats scolaires durant cette première tranche de l’année scolaire en cours et de toutes les questions liées à la pédagogie et à la gestion du secteur.

Par Rebiha Akriche