Les protestataires ont tenu à dénoncer des résultats qui sont allés dans le sens du FLN et à un degré moindre au RND.
Le vent de la protestation post-élections locales souffle sur Oran de différentes directions. Face au ras-de-marée du FLN trustant les APC et l’APW, les partis politiques qui se considèrent victimes d’une fraude généralisée sont de sortie, et la ville renoue avec ses réflexes de protesta qui se sont démocratisés après les locales de 1997. Avant-hier, un regroupement d’une vingtaine de personnes, entre militants et cadres de l’ANR, s’est tenu à proximité du siège de la wilaya. Devant un renforcement du dispositif policier pour parer à tout débordement, les protestataires ont tenu à dénoncer des résultats qui sont allés dans le sens du FLN et à un degré moindre au RND. Pour le SG de wilaya de l’ANR, les taux ont été gonflés, affirmant que même le wali d’Oran a été étonné de l’ampleur des résultats. Le parti, qui a déposé 5 recours, 1 pour l’APW et 4 pour les communes d’Oran, de Bir El-Djir, Aïn Turk et Arzew, demande au premier responsable de la wilaya de mettre sur pied une commission d’enquête pour rétablir la vérité. Présent vers 10h sur place, l’ANR attendait le renfort d’autres partis. Pourtant, il semble que la protestation partisane, cette fois-ci, sera propre à chaque grosse cylindrée politique, puisque jusqu’à l’heure actuelle on est loin d’une concertation locale entre les différents partis qui se disent lésés. Du côté du RND, on ne se sent pas concerné par une quelconque coordination avec les autres sigles protestataires même si les militants de 6 communes estiment avoir été spoliés dans leurs droits. Au bureau de wilaya du parti d’Ouyahia a été organisée une rencontre entre eux pour dénoncer ces résultats. Le sénateur Abdelhak Kazi-Tani, coordinateur local du RND, nous a précisé que “le parti ne conteste jamais, mais ce qui s’est passé à Oran est flagrant”. Il n’arrive toujours pas à expliquer le problème qui se pose dans la wilaya alors que “le RND dispose d’une assise populaire et qu’on a mené une bonne campagne électorale réussissant à fédérer les gens”. Sa formation politique a déposé 7 recours sur la base des PV récoltés et concernent les communes d’Oran, Gdyel, Brya, Hassi Bounif, Bir El-Djir et El-Ançor ainsi que l’APW. Kazi-Tani précisera que les écarts entre son parti et les autres les situant entre 1000 et 3000 voix. Du côté du MSP, on s’attend à une réaction officielle du parti de Menasra, aujourd’hui, au cours d’un point de presse, alors que pour le FFS, qui n’envisage aucune action de contestation, les choses ne semblent pas changer.
S. O.