La première phase ayant trait aux travaux d’urgence avait été entamée en mai 2007.
Après les deux premières phases du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de La Casbah, le document final élaboré vient d’être ficelé, avant d’être soumis pour approbation au conseil de gouvernement.
Bien que la rédaction finale de 300 pages et riche de 60 cartes – qui fait office de 3e phase – soit fin prête concernant le règlement établi du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (PPSMVSS) qui sera soumis à débat au niveau de l’APW, avant d’atterrir au niveau du conseil du gouvernement, la seconde phase du plan d’urgence se poursuit.
Cette dernière se résume dans l’entame des travaux d’étaiement des 10% des bâtisses restantes et qui présentent des dangers imminents, car elles sont extrêmement détériorées vu qu’elles sont classées «rouge», après avoir été classées «orange», il y a deux années. Dans un point de presse animé mercredi dernier, Abdelwahab Zekagh, DG de l’OGBEC, qui coiffe le projet, à déclaré «parmi les 776 bâtisses qui devaient être prises en charge dans la phase d’urgence, 76 ont échappé à l’opération dont 33 sont ballantes, car les colocataires ont refusé l’accès pur et simple aux entreprises intervenantes».
Quant aux parcelles vides au sol ou en ruine dans La Casbah, le rapport minutieux que notre interlocuteur avait lu devant le parterre de quelques journalistes, avance le chiffre de 71006 m2, soit plus de 7 ha de surface déserte, devenue réceptacle des tas de gravats et d’immondices.
Dès lors, il va falloir réfléchir comment exploiter ces espaces pleins de vide, poursuit M. Zekagh qui souligne que des demeures murées sont squattées. Le rapport fait état aussi, de la sempiternelle question relative à la propriété privée (problèmes de relogement, d’héritage, moyens financiers, etc.).
M. Zekagh et son équipe envisagent nombre de solutions dans ce volet et celui des indus occupants qui, le moins qu’on puisse dire, demeurent épineux. Dans les feuillets du rapport, d’autres questions sont soulevées également comme l’hygiène, l’artisanat et son corollaire le tourisme, notamment dans la zone à «forte densité patrimoniale».
Tout compte fait, cela n’empêche pas M. Zekagh de réussir le challenge d’une véritable restauration, souhaitant, par ailleurs, l’approbation du règlement élaboré par le département de culture, qui sera, dit-il, un outil juridique susceptible de sauver un legs immatériel qui «pleure» et qui a vu tant de programmes de sauvegarde mis en branle – vainement – depuis l’indépendance.
Cependant, dans le cas de son approbation, à qui échoira la direction de son application sur le terrain, s’interroge-t-il. S’agit-il d’un office potiche comme cela a été le cas lors des précédentes opérations qui n’ont été qu’un feu de paille, ou un organe fort, efficient et disposant des pleins pouvoirs sous l’autorité de l’Etat ? Rappelons enfin, que la première phase ayant trait aux travaux d’urgence avait été entamée en mai 2007 et qu’une première étude élaborée en 2002 par le Cneru avait mobilisé des ressources financières de l’ordre d’un milliard de centimes.
M. Tchoubane