Les Meïdet Ramadan de Hamoud Boualem
L’entreprise a ouvert des restaurants à Alger, Blida et Oran. Des centaines de citoyens s’y rendent chaque jour.
Fidèle à sa tradition d’entreprise citoyenne, Hamoud Boualem, spécialisée dans la boisson gazeuse en Algérie, renouvelle ses actions de solidarité à chaque mois de Ramadhan. Cette année s’inscrit dans le rapprochement avec les nécessiteux par le biais de l’ouverture de restos à travers plusieurs localités relevant de trois wilayas. Trois restaurants sont ouverts à Alger, un autre à Boufarik dans la wilaya de Blida et un cinquième dans la capitale de l’Ouest, Oran.
Là où elles sont mises en place, les Meïdet Ramadan de Hamoud Boualem telles celles de Bir Mourad Raïs, Birkhadem et El Makaria rendent service aux nombreux démunis et nécessiteux mais aussi aux passants et à ceux qui vivent loin de leurs foyers. Hamid, un quinquagénaire de Sétif, se rend au resto de Leveilley dans la commune d’El Makaria. Obligé de vivre loin des siens, cet électricien travaillant dans une entreprise privée, fréquente ce resto. «Je me rends ici depuis le début du Ramadhan et Dieu sait qu’on est bien servis et notre dignité est bien préservée», confie-t-il. Son compagnon avoue que le service est des plus clean par ici. «Je romps le jeûne et dîne chez Hamoud Boualem», dit-il. «On est traités convenablement, le repas est consistant et varié aussi, comme vous voyez, on nous offre même le repas du shour», dira-t-il. Le personnel des restos de Hamoud Boualem veille au grain. Une ponctualité et une abnégation dans le service sans faille. Nabil, un jeune employé de l’entreprise Hamoud Boualem, admet que «la crainte de manquer le service et l’incertitude du premier jour se sont dissipées peu à peu, au fur et à mesure que les journées s’égrènent». Pour éviter toute surprise ou imprévu, l’entreprise a recruté pour un mois, une vingtaine de jeunes issus du quartier où est implanté le resto.
C’est ainsi qu’on assure le déroulement de cette louable action de solidarité. Les locaux de l’école primaire Mohamed-Ben Sayeh offrent toutes les commodités et un brin de discrétion.
Une heure avant l’appel du muezzin annonçant le Maghreb, les premiers jeûneurs pointent déjà à l’entrée de l’école. Là, un employé les accueille et leur demande gentiment de patienter quelque peu, le temps de terminer la mise en place des tables.
A quelques minutes de la rupture du jeûne, le groupe est invité à prendre place dans la cour où sont disposées des tentes et des chaises avant de s’attabler. «Les repas qu’on sert ici sont acheminés depuis le resto principal ouvert à Saïd Hamdine», nous explique Nabil. «Une moyenne de 200 repas sont servis chaque jour au niveau du resto et globalement plus de 4500 repas sont servis à travers les 5 restos», estime notre interlocuteur. Après avoir servi le «ftour», et le thé, les serveurs doivent faire le ménage et la vaisselle.
«Notre travail dure jusqu’à minuit. Si le resto de Saïd Hamdine s’occupe de la partie cuisine, nous c’est beaucoup plus le nettoyage et le lavage car on prend en charge régulièrement la vaisselle d’ici et celle provenant d’autres restos», ajoute-t-il. L’objectif de l’entreprise Hamoud Boualem est d’étendre sa présence à l’ensemble du territoire national, dira aussi Nabil. D’ailleurs, la création d’une association caritative regroupant plusieurs opérateurs privés est une idée qui a déjà fait son bonhomme de chemin, ajoute-t-on encore.
A Boufarik, on affirme que l’hygiène est primordiale dans l’organisation des restaurants.
«Personnellement, je veille sans relâche à ce que soient assurées les meilleures conditions d’hygiène dans les lieux», affirme un jeune responsable qui préfère s’exprimer sous anonymat. «Je me sens plus à l’aise dans la discrétion», fera savoir notre interlocuteur. A Boufarik, c’est dans une grande salle des fêtes, d’une capacité de 500 places, que nous avons découvert la grandeur d’âme des organisateurs qui assurent les repas aux différents jeûneurs dans la dignité humaine. «Je vis en famille à Boufarik, mais j’avoue que je viens dans cette salle, parce que la nourriture est bien meilleure que chez moi», avoue un sexagénaire. Bon nombre de familles y viennent quotidiennement. C’est la qualité des repas et le prestige de cet espace qui les attirent.
L’autre action de solidarité programmée par cette entreprise dans ce mois sacré est la circoncision des enfants. Plus de 200 enfants seront circoncis dans les normes médicales les 15 et 27 du mois d’août 2011. Côté animation, des magiciens et d’autres artistes accompagnent régulièrement les événements organisés par cette entreprise.
Hamoud Boualem pourrait aussi sponsoriser la fameuse fête annuelle des figues qui se déroulera au mois de septembre à Beni Maouche, dans la wilaya de Béjaïa.
Sans doute, cette fête sera dédiée au défunt Rabah Laïdaoui, président de l’APC de Beni Maouche, décédé il y a plus d’un mois et qui a laissé un grand vide dans la commune.
Dans ces restaurants, les visites des officiels ne manquent pas, à commencer par celle du ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, qui a partagé le repas avec les démunis et nécessiteux au premier jour du Ramadhan à Sidi Yahia à Alger.