Ressources naturelles du Sahara occidental, L’histoire d’une spoliation organisée

Ressources naturelles du Sahara occidental, L’histoire d’une spoliation organisée
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Le 14 novembre 1975, après plus de 90 ans d’occupation, l’Espagne qui fait face à la révolte de la population locale au Sahara occidental, signe un accord tripartite avec le Maroc et la Mauritanie.

C’est le début d’un colonialisme marocain qui s’est illustré depuis par toutes formes d’exactions, de tortures, d’interdiction de libertés, mais surtout de spoliation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental. Une situation qui perdure au vu et au su de la communauté internationale depuis près de 37 ans. Le Maroc ne cesse de revendiquer sa souveraineté sur ce vaste territoire situé entre ses frontières sud, celles de l’Algérie et le nord de la Mauritanie. Cette dernière colonie africaine dispose d’un sol riche en phosphate (parmi les premiers fournisseurs mondiaux), son littoral qui donne sur l’océan Atlantique est long d’environ 1 200 kilomètres. De quoi attiser les appétits d’un Maroc qui ne recule devant rien afin d’exploiter et même commercialiser illégalement les richesses d’un pays voisin avec la bénédiction de la France, un membre permanent du Conseil de sécurité qui bloque de par son droit de veto, toute résolution en faveur d’une solution définitive et juste au conflit opposant le Polisario et le Royaume chérifien. Après trente-sept ans d’exil et vingt-deux ans de plan de paix non appliqué, le peuple sahraoui aspire, à pouvoir enfin décider démocratiquement de son avenir par un référendum d’autodétermination. Les Sahraouis aspirent aussi à contrôler l’exploitation et l’utilisation de leurs ressources naturelles. La question des ressources naturelles qui, pour l’heure, profitent aux pays tiers, de firmes transnationales ou de militaires mafieux, est un symbole fort de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc. Elle doit être au cœur du combat mené par les comités de soutien pour faire respecter la légalité internationale.

F. H.