Ressources hydriques : Une eau courante de qualité dans le Sud… le grand défi

Ressources hydriques : Une eau courante de qualité dans le Sud… le grand défi

L’eau est une ressource vitale surtout pour les Sudistes. Bien que  le gouvernement algérien ait donné les lignes de sa politique en matière de gestion de l’eau en réalisant de mégaprojets au Sud, beaucoup reste à faire dans ce domaine notamment en améliorant la qualité de l’eau.

Visitant les wilayas de Touggourt, Ouargla, In Salah, Tamanrasset, Djanet et Illizi, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali a parcouru une distance de plus de 3 000 km en trois jours afin d’inspecter et d’inaugurer différents projets relevant de son secteur. Cela dit, loin des discours euphoriques, ce genre de visite n’est pas une première dans les annales des médias, comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs Sellal, Necib et Nouri qui ont fait le même parcours où ils ont indiqué lors de leurs déplacements dans ces régions que l’objectif était de transcrire sur le terrain les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, quant à la dotation des populations, sans exclusive aucune, en eau potable en quantités suffisantes et de qualité.

Cependant, sur le terrain, le constat est autre. Ces populations sudistes souffrent toujours et ne reçoivent pas une eau propre à la consommation dans leurs robinets. La cause : salinité de l’eau, réseau insalubre, retard dans la réalisation des projets notamment les stations de déminéralisation…

En effet, les habitants de plusieurs des wilayas du Sud se plaignent constamment de la mauvaise qualité de l’eau potable. Mais les autorités concernées, assurent que l’eau du robinet est conforme aux normes de précautions sanitaires.

En attendant un nouveau réseau  de distribution

Le rêve des habitants de Tamanrasset n’est pas totalement réalisé malgré la réalisation en 2011 du mégaprojet de transfert d’eau d’In Salah vers le chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset

(750 km), d’un coût avoisinant les 197 milliards de dinars, qui vise, rappelons-le, à assurer les besoins en eau potable de la ville de Tamanrasset et des centres situés tout le long du transfert, estimés à 100 000 m3/jour à l’horizon 2050. C’est vrai que l’eau arrive dans tous les robinets, mais la vétusté du réseau de distribution constitue un sérieux handicap.

Bien que le liquide vital coule dans les robinets des Tamanrastis, mais pas autant que l’argent dépensé pour… acheter de l’eau potable. En effet, 5 ans après la réception du mégaprojet de transfert d’eau à partir de la nappe albienne d’In Salah vers la wilaya de Tamanrasset, l’eau potable demeure un luxe pour la population. De leur côté, les services de l’ADE de la wilaya de Tamanrasset ont fait appel à un bureau d’études étranger, pour établir une étude sur un nouveau réseau en alimentation d’eau potable. Mais les services de l’ADE ne pourront crier victoire avant d’en finir avec le problème des branchements illicites dans la ville.

Rationaliser l’eau de l’irrigation…

Clôturant sa tournée au Sud, le ministre s’est rendu, dans les wilayas d’Illizi et Djanet, où il a estimé que la ressource hydrique était «disponible, abondante et de bonne qualité», dans la région de Djanet, contrairement à d’autres régions sahariennes où il a donné des instructions pour étendre le réseau d’eau potable à d’autres concentrations d’habitants de la région.

Par ailleurs, le ministre a appelé les agriculteurs à adopter le système d’irrigation par « goutte-à-goutte » pour rationaliser l’eau. « Quand nous encourageons les agriculteurs à utiliser et généraliser ce système d’irrigation, c’est pour leur permettre de multiplier la production et de mieux faire face aux difficultés nées de la sécheresse,  qui touche plusieurs pays en raison  des dérèglements climatiques », a-t-il expliqué.

Le ministre s’est rendu ensuite dans la région de Tigherghert (Djanet) où il s’est enquis du chantier de réalisation d’un des quatre forages agricoles retenus pour la région, pour un montant de 43 millions DA accordé au titre du Fonds spécial de développement des régions du Sud (FSDS).

Dans la commune du chef-lieu de wilaya d’Illizi, le ministre a inspecté, à la cité «El-Wiam», la station de déminéralisation destinée à l’approvisionnement en eau potable. Alimentée à partir de cinq forages, cette station, équipée de deux réservoirs de 1.000 m3 chacun, dispose d’une salle de pompage, quatre tours d’aération et un filtre de sable, selon la fiche technique.