Ressources halieutiques : Un secteur qui a la pèche

Ressources halieutiques : Un secteur qui a la pèche

Le secteur de la pêche se dotera d’une cartographie de la ressource halieutique nationale, un instrument destiné à répertorier et préserver les variétés existantes. Pour ce faire le département concerné a lancé une campagne d’évaluation du potentiel avec le concours d’experts de la Corée du sud.

Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Abdallah Khanafou a affirmé, hier, lors de son passage à l’émission Rihanate de Radio Algérie internationale que, la première étape de cette campagne qui a concerné le poisson pélagique a touché la zone étendue entre l’Est et l’Ouest du pays. L’initiative a pour objectif de situer le stock halieutique de cette espèce qui constitue a-t-il indiqué, 80 % de la production du poisson bleu. Une seconde campagne devra concerner le poisson sédentaire a ajouté le ministre.

Aussi, pour la première fois, le secteur a associé l’agence spatiale algérienne appelée à exploiter les données recueillies et contribuer à améliorer les moyens de pêche par le biais du satellite. A propos des prix de la sardine, le ministre a précisé que ces derniers obéissent au principe de l’offre et de la demande et que les spéculations quant à la pollution des eaux territoriales d’où la rareté du produits ne sont pas fondées. M. Abdallah Khanafou a déclaré, par la même occasion que, les effets induits sur la productivité de la sardine par le recours à la dynamite ne sont pas de l’ampleur décrite par les médias et qu’il faudra laisser les chercheurs rendre leurs conclusions à ce sujet. Selon lui, la sardine est disponible en quantités suffisantes mais ces dernières restent tributaires du nombre de sorties en mer et du climat. D’autre part, le ministre qui admet l’existence de poches de spéculations sur le prix de la sardine a affirmé que son impact reste réduit. Sur un autre registre, il parlera de nécessité de réorganisation des professionnels du secteur, notamment, au niveau des chambres de la pêche et de l’aquaculture. Un groupe de travail a été mis en place pour justement plancher sur la problématique de financement de ces structures qui peinent à gérer leur portefeuille en raison de la faiblesse de leurs moyens. Concernant la flotte de pêche, le ministre précisera que son renouvellement a été opéré à travers le programme de relance économique. Toutefois, a-t-il fait remarquer, « nous avons relevé que certains sardiniers et chalutiers fonctionnent en deçà de leurs capacités » alors que le problème des immobilisations reste entièrement posé sachant que des taux de 30 % et par endroit, 50 % de la flotte sont constatés.

En outre, « les exploitants se plaignent de problèmes d’endettements et de difficultés à rembourser leurs dus ». A ce propos, le ministre a déclaré que la dernière tripartite a pris en charge ce volet en sur la base d’un dossier présenté au gouvernement. A défaut d’effacement des dettes, les projets ayant bénéficié de l’aide de l’Etat, les opérateurs concernés auront droit au rééchelonnement de leurs dettes sur 5 et 10 années avec trois années de différé avec annulation ou prise en charge par le trésor public des intérêts.

La stratégie du secteur consiste, par conséquent, à encourager la création d’ateliers de maintenance pour la réhabilitation de ces unités. L’autre défi consiste à moderniser les moyens de formation pour accompagner l’évolution du secteur. Une équipe chargée de ce dossier devra élaborer une nouvelle carte incluant les profils nouveaux et les besoins futurs en la matière a affirmé le ministre. Concernant le thon rouge, le ministre a déclaré que les moyens de l’Algérie sont limités et ne lui permettent pas la pêche du quota qui lui est réservé.

Aussi, « nous allons demander la récupération de notre quota l’année prochaine » a indiqué le ministre qui insistera sur le fait que cette espèce est protégée et qu’elle est destinée pour l’exportation en ce qui nous concerne.

Sur une question relative à l’exploitation du corail, l’intervenant a précisé que cette dernière a été suspendue par décision du gouvernement pour raison de moyens. « Nous ne sommes pas prêts actuellement à exploiter le corail » dira le ministre. Sur un autre plan, il fera état de deux programmes de coopération avec la Corée du sud dans le domaine de l’aquaculture. Une soixantaine de projets seront lancés dès 2012 pour une production globale de 36.000 tonnes à atteindre en 2015.

D. Akila