Pour mettre fin au braconnage du corail, notamment professionnaliser le corps des plongeurs, une école de plongée professionnelle, la première à l’échelle maghrébine, a été rouverte à El-Kala, dans la wilaya d’El Tarf pour la formation de promotions de plongeurs spécialisés dans la pêche au corail.
Pour mettre fin au braconnage du corail, notamment professionnaliser le corps des plongeurs, une école de plongée professionnelle, la première à l’échelle maghrébine, a été rouverte à El-Kala, dans la wilaya d’El Tarf pour la formation de promotions de plongeurs spécialisés dans la pêche au corail.
Le ministère a préparé tout ce qui se rapporte à la sécurité des plongeurs et la pêche du corail qui nécessite des professionnels avant de rouvrir cette activité, a-t-il noté.
Selon le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, celui-ci a annoncé que cette formation permettra de « rattraper le retard accusé ».
« L’ensemble des lois, les décrets et même les décisions budgétaires sont prêts à être publiés » a-t-il fait savoir en ajoutant, que l’agence nationale qui va gérer la pêche du corail est opérationnelle. Tout ce qui reste, selon le ministre c’est l’ouverture de « l’appel d’offres relatif au droit de la pêche au corail au profit des régions concernées ».
Evoquant la question de la pêche au thon, il a précisé que les augmentations prévues (jusqu’à 2017) du quota de l’Algérie « imposent le renforcement de la flottille de thoniers de première catégorie » afin d’être à l’aise pour capturer la totalité de quote-part.
Sachant qu’il existe, 17 thoniers inscrits à l’ICAAT, mais seulement 12 participent à la campagne dont six de première catégorie. « Nous allons encourager l’acquisition et le renouvellement de navires de plus de 30 m, mais cela n’est pas suffisant. Nous allons ouvrir un registre d’inscription de demandes et nous y répondrons selon les besoins et le principe du premier arrivé, premier servi.
De cette façon, on va occuper les places des thoniers qui n’ont jamais exprimé leur intention de participer à la pêche au thon rouge », a expliqué le premier responsable du secteur.
Pour ce qui est des enjeux de cette pêche, il a fait savoir que c’est une activité « très rémunératrice pour l’économie nationale ». « Le thon rouge est un poisson qui a une très haute valeur marchande à l’international.
Ces opérations donnent lieu à des exportations de poissons vivants générant des recettes en devises sans compter les redevances versées au Trésor public qui pourraient être révisées à la hausse », souligne-t-il. Rappelant, toutefois que cette année, la capture a rapporté à l’Algérie 3,7 millions d’euros et 10 millions de dinars de redevances pour le trésor.
Autre enjeu pour ce secteur stratégique, c’est d’essayer d’intégrer davantage cette filière pour capter plus de valeur ajoutée à l’économie nationale et créer plus d’emplois.
Ceci d’autant que le souci des responsables du secteur est d’améliorer la formation des marins-pêcheurs pour rentabiliser l’outil de production, comme il s’agit aussi d’inculquer aux professionnels des connaissances sur la réglementation et le respect de l’environnement, ainsi que sur l’aquaculture.
« Notre orientation est d’aller vers la formation continue, car c’est un moyen de modernisation et d’intégration, ce qui est l’ambition du plan quinquennal afin de pouvoir gérer une flotte de pêche de 4.500 embarcations, tous genres confondus », a expliqué dans ce contexte, le ministre.
Cet effort continu de formation doit, selon lui, pouvoir garantir à l’Etat le maintien des 120.000 tonnes par an de produits de la pêche, mais surtout la rendre durable.
A une question sur l’investissement dans le secteur de la pêche, M. Ferroukhi a déclaré que les projets à accompagner à l’échelle locale et nationale ont été déterminés avec les professionnels, indiquant que 600 projets d’aquaculture en mer et continentale ont été désignés et plus de 5.000 projets d’investissement dans différents domaines de la pêche seront accompagnés durant les quatre prochaines années.
Concernant le programme d’aquaculture, il a cité plusieurs projets lancés à Tlemcen, Oran et Boumerdès.
Le ministère envisage de concrétiser plus de 50 projets dans les deux années à venir pour atteindre 100.000 tonnes de produits aquacoles.
Par ailleurs, et concernant le phénomène de la cherté du poisson en Algérie, le ministre, a expliqué, que l’Algérie possède « de bonnes capacités de production » pour tout ce qui a trait au poisson bleu, et que l’objectif principal est « la préservation » des capacités de production en rationalisant le nombre des pêches. « Il faut également investir dans la production maritime avec plus d’efficacité économique pour être aux normes d’achat du citoyen ».
Kafia Ait Allouache