Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, s´est enquis, lundi dernier, à Béchar, de l´état d´avancement de projets relevant de son secteur. Il s’agit, particulièrement du barrage Djorf Torba, des projets de réhabilitation du grand périmètre agricole d’Abadla ainsi que du réseau d’alimentation en eau potable de la ville de Bechar.
Face à la sécheresse qui se prolonge dans la wilaya, qualifiée par le ministre de très grave, ce dernier a annoncé un plan d’urgence consistant en la diversification de la ressource à travers le recours aux eaux souterraines, une ressource disponible. C’est pourquoi, il a annoncé le lancement d’opérations de forage de puits et de prospection des nappes phréatiques dans la région.
Il est prévu, ainsi, l’extension de la carte géologique de la wilaya pour faire une sorte d’inventaire sur le potentiel de la wilaya en eaux souterraines. Le plan consiste aussi en le lancement prochain de nouveaux barrages : le barrage Lakhnegue à 15 km au nord d’Igli d’une capacité de 30 millions de mètres cubes, le barrage de Beni Ounif à 20 km au sud-est de Beni Ounif (2,3 millions m3) et celui de Kharouaa situé à 36 km au nord-est de Béchar (1,2 million m3). Il est aussi question de consacrer 400 milliards de centimes pour la réhabilitation du périmètre agricole d’Abdla en état de dégradation. C’est aussi valable pour l’oued Béchar.
Il est attendu, a indiqué le ministre, l’établissement d’une étude « globale » et « complète » pour sécuriser la wilaya des inondations mais aussi faire du site un espace d’attraction. Le ministre a annoncé, également, la réalisation de stations d’épuration.
« La leçon ! »
Le barrage de Djorf Torba (70 km au sud-ouest de Béchar), qui alimente la population, ne peut plus assurer seul cette mission. D’une capacité de retenue avoisinant les 365 millions m3, l’ouvrage a vu son volume baisser à 50 millions m3 à cause de la faible pluviosité qui dure depuis 3 ans. Une situation qui a créé un climat de psychose au sein de la population. Cependant, les pluies qui se sont abattues la semaine dernière sur la région ont porté son volume à 130 millions m3, un apport qui aura à sécuriser la wilaya pendant deux ans.
Le ministre, qui s’est dit à la fois « satisfait » et soulagé » de la nouvelle donne, n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de retenir la leçon. Pour lui, il ne faut pas compter uniquement sur ce barrage. Pour Hocine Necib, il est question d’engager une étude pour le confortement de l’ouvrage ainsi que le lancement des travaux de rénovation des équipements hydromécaniques.
D’ailleurs un appel d’offres dans ce sens est en cours de lancement. Mais faut-il pour autant abandonner le plan d’urgence prévu par le ministère ? Necib a affirmé que certaines décisions seront maintenues à l’exemple de la réalisation de six forages pour l’eau potable. Pour le reste, il a jugé inutile l’envoi de 14 camions-citernes et d’une ensacheuse destinés aux quartiers qui manquent d’eau.
A. H.