Ressources en eau : 96 barrages en Algérie en 2016

Ressources en eau : 96 barrages en Algérie en 2016
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Les ressources hydriques disponibles et mobilisables en Algérie sont estimées à 17,2 milliards de m3, dont 12 milliards de ressources superficielles et 2 milliards de ressources souterraines dans le Nord et 5,2 milliards de m3 dans le Sud (superficielles et souterraines).

Les perspectives de l’eau en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ainsi que le lien entre dessalement et énergies renouvelables ont fait l’objet d’un atelier de réflexion qui a eu lieu, hier, à l’hôtel Sheraton. Organisé, conjointement par la Banque mondiale et le ministère de l’Enseigne-ment supérieur et de la Recherche scientifique du gouvernement algérien, cette rencontre a pour objectif de partager les résultats de l’étude régionale des pays du MENA sur le dessalement et les énergies renouvelables avec les partenaires concernés, à savoir les institutions pu-bliques et privées, y compris le monde universitaire et les groupes de réflexion de recherche ayant un intérêt pour les secteurs de l’eau et de l’énergie en Algérie.

Il s’agit pour les différents intervenants d’identifier les secteurs de collaboration pour des études continues de cas en Algérie. « L’étude de cas se concentrera sur les sujets similaires de dessalement et énergies re-nouvelables, mais pour une ville spécifique », a notamment indiqué le Dr Bekele Debele Negewo, représentant de la Banque mondiale.

Il n’a pas manqué de citer les pays du MENA qui font face à des choix stratégiques critiques dans le secteur de l’eau. La situation actuelle en la matière n’a pas été omise. Les intervenants ont souligné que l’essentiel des be-soins en eau est couvert par des aquifères fossiles qui s’épuisent vite, et par des sources impliquant le recyclage d’eaux usées et de dessalement.

9 milliards de mètres cubes en 2016

Pour sa part, M. Messaoud Terra, représentant du ministère des Res-sources en eau, a indiqué que l’Algérie disposera d’ici à 2016 de 96 barrages d’une capacité globale de 9 milliards de mètres cubes. Il a fait remarquer que 64 barrages sont en exploitation sur l’ensemble du territoire national pour une capacité de quelque 7 milliards de mètres cubes, contre 44 barrages d’une capacité de 3,3 milliards de mètres cubes en 1999.

L’orateur a précisé dans ce contexte que certains projets sont déjà lancés et ont atteint un taux de réalisation « très avancé ». Il a par ailleurs insisté sur l’augmentation de la capacité de stockage des barrages en exploitation pour les cinq prochai-nes années, ce qui permettra non seulement de renforcer la sécurisation de la disponibilité en eau potable mais aussi d’étendre la superficie des périmètres irrigués. Le même responsable a, en outre, rappelé que les ressources hydriques disponibles et mobilisables en Algérie sont estimées à 17,2 milliards de mètres cubes, dont 12 milliards de ressources superficielles dans le Nord, 2 milliards de ressources souterraines (nord) et 5,2 milliards de mètres cubes dans le Sud (superficielles et souterraines). M. Terra a tenu à souligner que l’Algérie a largement dépassé les critères de la Banque mondiale en matière d’accès à l’eau potable, avec un taux national de raccordement de plus de 93%.

S. SOFI