Respect de l’accord de paix en Centrafrique: l’UA a écouté tous les signataires

Respect de l’accord de paix en Centrafrique: l’UA a écouté tous les signataires

L’Union africaine (UA) a affirmé mardi avoir consulté tous les signataires de l’accord de paix centrafricain à Addis Abeba, où se déroule depuis lundi une réunion de suivi de l’accord, mis à mal après l’annonce début mars du nouveau gouvernement, a déclaré  l’organisation.

« Après les consultations initiales avec tous les signataires de l’accord de paix  (…), j’ai de nouveau rencontré le Premier ministre pour échanger les points de vues sur les moyens d’accélérer la mise en oeuvre de l’accord de paix », a écrit mardi sur Twitter, Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la sécurité de l’UA et principal médiateur de cette réunion.

Cette réunion de suivi a été convoquée par l’UA le 6 mars, après l’annonce du nouveau gouvernement centrafricain issu de l’accord, jugé insuffisamment « inclusif » par la majorité des groupes armés présents à Khartoum (première réunion).

La plupart d’entre eux ont alors appelé à un remaniement ministériel, affirmant toutefois ne pas se désolidariser du texte signé le 6 février et censé ramener la stabilité dans ce pays en guerre depuis 2013.

A la table de réunion, les quatorze groupes armés ont répondu présent ainsi que le gouvernement centrafricain, représenté par le Premier ministre, Firmin Ngrebada.

« Nous y allons sans a priori, dans la sérénité », a déclaré mardi aux médias, Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement.

« Je crois qu’il est dans l’intérêt de tout le monde de faire des compromis nécessaires pour que nous puissions arriver à un gouvernement qui soit (…) fonctionnel », avait déclaré, avant l’ouverture de la réunion lundi, M. Chergui sur les ondes d’une radio internationale.

« L’inclusivité ne concerne pas que le gouvernement. Il y a d’autres institutions de l’Etat tant au niveau national que local, et ailleurs. Donc à mon avis, on arrivera à une solution », avait-il ajouté.

Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise.

Aucun des précédents accords n’a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Mission de paix des Nations Unies (Minusca), déployée en 2014 et forte de 11000 Casques bleus.

Il est à noter que l’Organisation des Nations unies (ONU), à travers sa mission de paix en Centrafrique, la Minusca, a salué mercredi dernier dans un communiqué rendu public la tenue de la réunion de consultations des parties signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, en encourageant les parties à faire preuve du même esprit de dialogue et de consensus qui a prévalu lors des pourparlers à Khartoum.

Le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, a réitéré dans le même communiqué  l’engagement de l’ONU, notamment à travers la Minusca, à travailler avec toutes les parties concernées pour la mise en œuvre de l’accord de paix.