Le taux de chômage en Algérie, selon les données de l’ONS (Office National des Statistiques), est de 10,2 % au 4ème trimestre 2009.
Lors d’un point de presse tenu hier au siège même de l’ONS sis à Alger, son directeur, Mounir Khaled Berrah a affirmé que le la population au chômage au quatrième trimestre de l’année 2009 a été estimée à 1 072 000 personnes, soit un taux de10,2 %, contre 11,3 % en 2008. Autrement dit, la population active au sens BIT (Bureau International du Travail) est estimée à 10 544 000 personnes jusqu’au mois d’octobre 2009.
Le taux d’activité économique de la population âgée de 15 ans et plus est de 41,4%, 67 % pour les hommes et 13,9 % pour les femmes. Mounir Khaled Berrah a également souligné que la population active occupée du moment a atteint 9 472 000 personnes, soit un taux d’occupation de 26,9 %, elle est constituée de 84,7 % d’hommes et 15,3 % pour les femmes.
Par ailleurs, le conférencier a estimé que le salariat concerne près de deux tiers de la population occupée pour un total de 33,1 % des occupés qui sont des salariés permanents, et que 32,5% sont des salariés non permanents et des apprentis.
Et d’ajouter que 29,2 de la main d’oeuvre totale est constituée d’employeurs et d’indépendants, alors que les aides familiales représentent 5,0% du total de la population occupée.
LE SECTEUR PRIVÉ RESTE DOMINANT EN MATIÈRE D’EMPLOI
Selon les derniers chiffres avancés par le directeur général de l’ONS, l’on constate que le privé à lui seul emploie plus de la moitié de la main d’oeuvre totale. Soit 56,1 % suivi par le BTP pour 18,1 %, l’agriculture à 13,1 % et enfin l’industrie à 12,6 %. En moyenne, 2 occupés sur 3 travaillent dans le secteur privé, soit un totale de 6 236 000 personnes. Cette part a atteint 68,1 % chez les hommes mais ne représente que 49,5 de femmes.
LES DISPOSITIFS DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE MIS EN PLACE ONT CONTRIBUÉ À SA BAISSE
Interrogé sur le rôle qu’ont joué les différents dispositifs d’emploi créés jusqu’ici tels que l’ANGEM, l’ANEM et l’ANSEJ, Mounir Khaled Berrah a assuré que ces derniers (dispositifs) ont contribué positivement quant à la création de bon nombre de postes d’emploi dans des différents secteurs.
LES ACTIONS DE L’ÉTAT ENGAGÉES DANS CE SENS SONT FRUCTUEUSES
Ces chiffres attestent que les actions engagées par l’Etat en matière de poursuite des programmes de soutien à l’emploi, initiées en 2009, ont permis de résorber le taux de chômage établi entre 10,9 et 11% (en 2009) contre 11,3% en 2008, selon le dernier rapport du Conseil économique et social (CNES). Le document précise que le nombre d’emplois créés au premier semestre 2009, s’élève à 758 000 et note que ce chiffre «reste dominé par les emplois d’attente».
Avec la création de plus de 4 000 000 d’emplois permanents et temporaires durant la période 1999- 2007, le taux de chômage a connu une baisse continue, passant de près de 30% de la population active en 1999, à 11,8% en 2007 et à 11,3 % en 2008.
L’évolution des principaux indicateurs du marché de l’emploi, durant la même période, s’est également caractérisée par une augmentation de la population occupée qui est passée de 6 millions en 1999 à plus de 9 millions, soit une augmentation moyenne annuelle de 5,6%.
Dans cela intervient également la loi de finances pour l’exercice en cours, signée récemment par le président de la République, qui consacre 42,6 milliards de dinars à la création, d’ici la fin 2010, de 60 000 emplois dans la Fonction publique, 13 milliards de dinars à 144 000 postes via le secteur de la solidarité nationale et 24 milliards de dinars destitués celui du travail pour 432 000 emplois.
Par ailleurs, la loi de finances 2010 engage des mesures sociales, économiques et financières pour lutter contre le chômage et la création de nouveaux emplois avec comme leitmotiv encourager les investissements productifs générateurs d’emplois. Elle prévoit de réduire le taux de chômage à 9% avant la fin 2014.
Farid Houali