La wilaya d’Alger fait son bilan, une année après le lancement des opérations de déménagement et de relogement des familles dans de nouvelles cités. Selon un décompte global rendu public, ce sont 20 000 familles (soit 117 000 âmes) qui ont bénéficié d’un logement décent à la faveur du programme de résorption de l’habitat précaire.
En effet, le 21 juin 2014, les pouvoirs publics avaient entamé la distribution du premier quota de 25 800 logements sociaux-locatifs implantés à Alger, à Blida et à Boumerdès, sur un programme global de 84 700 logements, alors que le nombre des familles concernées est de 72 752, selon un recensement effectué en 2007. Très vite, ce dernier a été mis à jour en juillet 2013 et a porté sur 5 catégories d’habitat, à savoir les bidonvilles, les chalets, les quartiers vétustes, les immeubles menaçant ruine et, enfin, les caves et les terrasses. Les relogements ont également concerné 16 000 familles qui occupaient les anciennes fermes agricoles, mais qui ne sont pas concernées par le déménagement puisqu’elles seront relogées sur place dans de nouveaux sites. Dans le détail, la première opération a concerné 1 089 familles transférées vers la cité des 3216-Logements à Ouled Chebel, à l’extrême sud d’Alger. Sur les 25 800 logements prévus dans le premier quota, 3 200 reviennent aux populations des wilayas de Blida et Boumerdès du fait qu’elles accueillent sur leur territoire une partie du programme anti-bidonville de la capitale. Ce qui laisse à Alger 22 600 logements.
D’ailleurs, les statistiques de la wilaya montrent que sur une année, le bilan le plus important a été enregistré durant les 6 premiers mois avec 13 541 familles relogées en 15 opérations et près de 5 800 familles depuis janvier 2015 à ce jour en seulement 3 opérations. Par ailleurs, indique la même source, les opérations les plus importantes ont été réalisées en 2015.
Ainsi, la 18e opération, qui est la plus grande, a eu lieu le 19 mai au profit de 2 313 familles, suivie de la 16e avec 2 252 familles, à Climat de France, Oued Koriche, Les Palmiers et Boumaâza (Bachdjarah). Cela va sans dire, en 2014, les 2 500 familles, recensées dans 9 sites de chalets, ont été toutes recasées, d’autant qu’elles ont été touchées de plein fouet par le séisme du 23 août au large de Bologhine.
Pour 2015, la distribution du premier quota de logements sociaux-locatifs sera entamée et sera suivie d’un second quota de 11 200 unités. Pour cette deuxième phase, la priorité sera accordée aux 4 500 familles du bidonville Erramli, à Gué-de-Constantine. Mais, ces dernières doivent tenir leur mal en patience à cause de la gêne les travaux de construction du viaduc d’Oued Ouchayah et d’aménagement d’Oued El-Harrach. Cet ouvrage constitue, aux yeux du ministère des Travaux publics, la pièce maîtresse dans le plan de désengorgement du centre-ville de la capitale. Du reste, ce qui reste du programme des 84 700 logements sociaux sera réceptionné et distribué entre 2015 et 2016.
F. B
