Réserves de changes et coût de la vie: Il fait bon vivre en Algérie

Réserves de changes et coût de la vie: Il fait bon vivre en Algérie
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La résistance au choc est très appréciable et la gestion de la crise est l’une des plus intéressantes, comparativement aux Etats touchés par la baisse des prix du pétrole.

La crise qui frappe de plein fouet des dizaines de pays producteurs de pétrole n’atteint pas encore l’Algérie. Ainsi, plus de 14 mois après le choc qui a porté les prix de l’or noir de 120 dollars le baril à 30 dollars, l’Algérie reste très bien classée en matière de réserves de changes et de niveau de vie de la société.

Ainsi, selon une étude internationale, l’Algérie caracole à la 18e place pour ce qui concerne les réserves de changes. Etabli à la fin de l’année 2015, ce classement confirme la bonne tenue de l’économie nationale face à la crise et permet d’apprécier la justesse de la politique du gouvernement en matière de gestion financière. Et pour preuve, avec 153 milliards de dollars, malgré une baisse de 20%, les réserves accumulées par l’Algérie, la classent juste derrière l’Arabie saoudite qui engrange 616 milliards de dollars et devance donc l’ensemble des pays de l’Opep, malgré sa position de petit producteur d’hydrocarbures, en comparaison des géants de l’organisation.

On aura ainsi compris que la résistance au choc est très appréciable et surtout la gestion de la crise est, de loin, l’une des plus intéressantes, comparativement aux autres Etats touchés par la baisse des prix du pétrole. Alors que la panique a sévi aux quatre coins de la planète où l’on a vu des subventions supprimées du jour au lendemain, une inflation à trois chiffres dans certains pays et un désinvestissement massif dans d’autres, l’Algérie a maintenu son programme d’investissement public, en y apportant quelques changements, confirmé le plan de recrutement dans la Fonction publique et établi une projection de croissance hors hydrocarbures de 4% pour l’exercice 2016.

LG Algérie

Aucun pays confronté à la crise pétrolière ne développe pareil agenda économique, bien au contraire, beaucoup sont carrément en récession. Les deux lois de finances, complémentaire de 2015 et celle de 2016, ont présenté des budgets en baisse, mais avec une claire ambition de relever l’assiette fiscale, à même d’éponger le déficit engendré par la baisse des recettes fiscales tirées des hydrocarbures. Pour l’année 2015, le pari est déjà gagné, puisque les prévisions de 2500 milliards de dinars de recouvrements ont été dépassées pour atteindre les 3000 milliards de dinars et plus. C’est dire que financièrement l’Algérie est déjà dans l’après-pétrole, puisque le budget repose désormais sur la fiscalité ordinaire à plus de 60%.

Une inversion des tendances qui vient attester de la réactivité du gouvernement qui a, il faut bien le reconnaître, pris les bonnes décisions, à travers le train de mesures subséquent à la chute des prix de l’or noir. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal peut donc se targuer d’avoir su négocier l’un des plus dangereux virages financiers de ces vingt dernières années. La 18e place de l’Algérie, sur plus de 185 pays, est une conséquence directe de cette réactivité, mais aussi d’une décision prise dans le milieu des années 2000 et qui consistait à payer la dette extérieure par anticipation et constituer un Fonds de régulation des recettes. Cette stratégie a permis à l’Algérie de conserver toutes les chances de résister au choc pétrolier, sans même céder sur sa dynamique de croissance.

Plus de 15 mois après le choc, alors que le coût de la vie a brusquement augmenté dans nombre de pays concernés par la crise, l’Algérie caracole en tête du classement des nations où la vie est la moins chère. Se classant au 5e rang, selon une étude de Numbeo, base collaborative de données économiques et financières, la société algérienne est de très loin, la mieux lotie en comparaison avec l’ensemble des autres peuples de la planète. Ce n’est pas rien de savoir qu’une personne avec peu de ressources peut avoir une vie digne, bien meilleure que celle qu’elle peut espérer à New York ou Dubaï. Ces classements attestent du caractère social de l’Etat algérien qui place le bien-être du citoyen en tête des préoccupations des pouvoirs publics.

L’on notera, à ce propos, le gigantesque programme de logements sociaux, qu’aucun pays au monde ne réalise. Il n’y a qu’en Algérie qu’un logement est cédé gratuitement, signalent de nombreux observateurs. De plus, il y a lieu de relever les tournées régulières des responsables de la République dans les wilayas de l’intérieur du pays. La dernière en date effectuée par Sellal où d’importantes enveloppes supplémentaires destinées à la promotion du développement local étaient distribuées, participaient d’une logique de solidarité nationale en direction de l’ensemble de la population.

Et c’est cette démarche sociale de l’Etat qui permet aux Algériens aux faibles revenus d’avoir un logement décent et de vivre avec dignité, bénéficiant d’une santé gratuite, une éducation gratuite pour leurs enfants, lesquels s’ils décrochent leur baccalauréat auront une place garantie à l’université, avec en sus une bourse d’études que l’Etat présente comme un droit et non pas une faveur.