Réserves de changes à fin décembre 2011 : 182,22 milliards de dollars

Réserves de changes à fin décembre 2011 : 182,22 milliards de dollars

Un baril de pétrole à 110 ou 115 dollars pour  maintenir l’équilibre du budget de l’Etat.

L’équilibre du budget de l’Etat requiert désormais un prix de pétrole supérieur à 110 dollars le baril, a indiqué un responsable de la Banque d’Algérie mettant en garde contre la dépendance accrue vis-à-vis des recettes énergétiques. «Désormais, l’équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril pendant que les recettes budgétaires totales restent fortement dépendantes de celles, très volatiles, des hydrocarbures» lit-on dans le chapitre «Finances publiques» du rapport de la BA sur l’évolution économique et monétaire en 2011, présenté par M. Djamel Benbelkacem, Directeur conseiller à la banque.

Le prix moyen du baril du pétrole algérien (Sahara Blend) était de 112 dollars en 2011. Après être descendus à moins de 80 dollars le baril à Londres, les prix du brut ont rebondi de sept dollars vendredi, terminant la semaine à près de 85 dollars le baril à la faveur d’un accord surprise conclu en fin de semaine dernière lors du sommet européen de Bruxelles. Cependant quel est le sort des dépenses publiques au cas où le baril du pétrole chuterait à un niveau similaire de celui de 2009 (autour de 60 dollars), M. Benbelkacem a répondu: «Dans ce cas nous allons recourir au FRR (Fonds de régulation des ressources) qui couvrira, le cas échéant, dix ans de déficit budgétaire».

A fin 2011, le solde du FRR, alimenté de l’écart entre la fiscalité pétrolière recouvrée et la fiscalité pétrolière budgétisée, était de 5.381,7 milliards DA, contre 4.842,8 milliards DA à fin 2010, a-t-il rappelé.

Cette épargne représente 37,4% du PIB, 94,4% des recettes totales de l’Etat et 93,9% des dépenses publiques, selon le même rapport qui considère que «l’évolution de la structure des recettes budgétaires constitue un élément additionnel de vulnérabilité face à la nouvelle structure des dépenses budgétaires».