Réserves de change : Une perte de 15 milliards de dollars pour 2015

Réserves de change : Une perte de 15 milliards de dollars pour 2015
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La baisse des réserves de change  va se poursuivre et notre pays va encore perdre 15 milliards de dollars en 2015.

Le  FMI a révélé que les réserves de change de l’Algérie ont baissé en 2014 par rapport à 2013. Mais la baisse la plus significative interviendra en 2015 où l’Algérie va perdre dans ses réserves pas moins de 15 milliards de dollars.

Après avoir fluctué entre 101,45 et 115,79 dollars au cours de l’année 2013, le baril de Brent a viré depuis l’été dernier en dégringolant jusqu’à moins des 53 dollars actuellement dans une conjoncture économique internationale  morose. En 2014, Les réserves de change ont amorcé leur tendance baissière après une hausse continue depuis plus d’une dizaine d’année. Les réserves de change de l’Algérie ont connu une forte baisse depuis 2014 sous  l’effet combiné de la chute des cours pétroliers et des exportations des hydrocarbures  ainsi qu’une hausse fulgurante des importations. L’élan que prenait le niveau du matelas de devises fut freiné dès le  début de l’année dernière.

Après avoir atteint les 195 milliards  de dollars à fin mars, le niveau des réserves  a  chuté en s’établissant à 193,27 mds de dollars à fin juin, avant  de descendre encore à 185,27 mds de dollars à fin septembre dernier. Auparavant, et particulièrement depuis 2006, les réserves de change montaient à hauteur, parfois, des 20 mds de dollars annuellement en passant de 77,8 mds  de dollars en décembre 2006 à 110,2 mds à fin 2007, à 143,1 mds à fin 2008,  à 147,2 mds à fin 2009, à 162,2 mds à fin 2010, à 182,2 mds à fin 2011, à 190,6  mds à fin 2012 et à 194 mds à fin 2013. La baisse des réserves de change est l’une des conséquences directes de la chute des cours du pétrole sur le marché international qui a été amorcée, faut-il le souligner, au mois de juin dernier. L’envolée des importations et la forte chute des cours pétroliers ont fortement contribué dans l’amenuisement des flux alimentant les  réserves de change du pays. La situation actuelle de la balance des paiements traduit sa vulnérabilité face au niveau élevé des importations de biens, même si une partie de ces importations est destinée à la production et à l’investissement. Face à cette situation le Conseil restreint, présidé par le Chef  de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a chargé le gouvernement d’engager de nouvelles mesures pour diversifier l’économie et préserver la balance des paiements du pays. Il est question également de songer à la rationalisation des importations, le renforcement du contrôle des opérations de financement du commerce extérieur pour prévenir toute forme d’évasion de capitaux. Le gouverneur de la Banque d’Algérie a appelé jeudi les banques à respecter strictement leurs obligations pour les opérations de commerce extérieur et de change. «Vu l’acuité probable du choc externe en 2015, il est attendu des banques le strict respect de leurs obligations, en tant qu’intermédiaires agréés, au titre des opérations de commerce extérieur et de change, dans le cadre de la convertibilité courante du dinar», a déclaré M. Laksaci. En outre, a-t-il encore avancé, un accent particulier sera mis sur «les activités et les opérations d’importation à risque», c’est-à-dire, celles réalisées à partir de certains pays dont les systèmes fiscal, douanier et antiblanchiment sont notoirement réputés pour leur laxisme et tolérance.

LG Algérie

R. N. / APS