C’est une première place qui confirme la solidité des réserves algériennes. Selon le Conseil mondial de l’or (WGC), la Banque d’Algérie détient les plus importantes réserves d’or d’Afrique, soit 173,56 tonnes en 2025.
Un volume qui place le pays devant la Libye (146,65 tonnes) et l’Égypte (128 tonnes). Converties au cours actuel du métal jaune (entre 109,5 et 114,34 $ le gramme selon Veracash), ce stock représente près de 20 milliards de dollars.
Une richesse considérable à l’échelle régionale, même si elle reste modeste face aux grandes puissances monétaires mondiales.
Réserves d’or : l’Algérie maintient sa place en tête du classement africain
Le dernier classement du WGC, relayé par Business Insider en juin 2025, confirme la suprématie nord-africaine sur le marché du métal précieux. Voici le TOP 5 :
- Algérie – 173,56 tonnes
- Libye – 146,65 tonnes
- Égypte – 128 tonnes
- Ghana – 31,01 tonnes
- Maurice – 12,42 tonnes
🟢 À LIRE AUSSI : À l’ère d’une crise globale, l’Algérie s’impose comme le 3ᵉ maître mondial de cette ressource
Ces données montrent une forte concentration des réserves au nord du continent, où l’or demeure un pilier de stabilité monétaire et un instrument de diversification face à la volatilité des marchés internationaux.

Réserves d’or au T1 2025 – Source : WGC
Or : des réserves solides dans un marché en mutation
Si le volume détenu par l’Algérie la place en tête du continent, il reste modeste à l’échelle mondiale. À titre de comparaison, les États-Unis dépassent les 8 100 tonnes, et la Turquie en détient plus de 630 au T2 2025. Néanmoins, pour un pays dont l’économie repose encore sur les hydrocarbures, ces réserves constituent un atout stratégique non négligeable.
🟢 À LIRE AUSSI : GAFI : 4 pays africains blanchis, l’Algérie toujours sur la liste grise
Le cours de l’or, qui a atteint un record historique d’environ 3 500 dollars l’once en avril 2025, témoigne d’un marché mondial sous tension. Les incertitudes géopolitiques, les politiques monétaires fluctuantes et la hausse des taux d’intérêt ont redonné à l’or son rôle traditionnel de valeur refuge. Dans ce contexte, la position de l’Algérie traduit une gestion prudente et équilibrée de ses actifs financiers.
Une stabilité précieuse, mais à relativiser
L’or reste avant tout un outil de sécurité monétaire, destiné à protéger la valeur du dinar en cas de choc externe. Mais son poids économique demeure relativement limité dans l’ensemble des avoirs financiers du pays.
Les 173 tonnes d’or algérien représentent moins de 10 % du produit intérieur brut, un chiffre qui montre que ce trésor, bien que conséquent, n’est pas déterminant à lui seul dans l’équilibre économique national.
🟢 À LIRE AUSSI : Qui est Noureddine Daoudi, le nouveau patron de Sonatrach ?
Enfin, pour les autorités monétaires, maintenir ces réserves s’inscrit donc dans une stratégie de prudence et de diversification, dans un monde où la valeur de l’or, comme celle des devises, reste soumise aux cycles et aux incertitudes.
