Réseaux sociaux,Un danger pour les enfants

Réseaux sociaux,Un danger pour les enfants
reseaux-sociauxun-danger-pour-les-enfants.jpg

Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur les risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux par les enfants. Selon eux, la mauvaise utilisation de ces moyens de communication peut influer sur la construction de leur personnalité, sur leurs orientations et, éventuellement, leurs croyances. En outre, ces mêmes spécialistes attirent l’attention des parents, appelés à la vigilance, sur le risque pour leur progéniture de nouer des relations susceptibles de leur nuire sur les plans psychique et social.

S’exprimant lors d’un séminaire international sur «les réseaux sociaux et le changement social», organisé à l’université Mohamed-Khider de Biskra et dont l’APS a fait un compte rendu, le Dr Tahar Brahimi, de l’université hôte, a estimé que «l’absence de contrôle de la part de l’institution sociale qu’est la famille, expose les enfants au risque de nouer des relations négatives susceptibles de leur nuire sur les plans psychique et social».

Pour ce conférencier, «laisser des adolescents se connecter aux réseaux sociaux pendant des heures, réduit leur interaction avec la famille et la société et ’’refroidit’’ leurs rapports avec les autres» en les «empêchant de partager les préoccupations et les tracas de ceux qui les entourent».

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont facilité, a-t-il encore ajouté, la mise en rapport des individus dans le monde virtuel, mais ont engendré, en contrepartie, une «désocialisation» des personnes par rapport au monde réel, ce qui peut conduire, selon lui, jusqu’à une «acculturation totale».

De son côté, le Dr Radhia Bouziane, de l’université d’El-Tarf, a relevé qu’il était, malgré tout, «faux de nier toute utilité aux réseaux sociaux» qui favorisent, selon elle, des relations d’amitié et d’échanges fructueux entre personnes et maintiennent en contact permanent les membres d’une même famille quelles que soient les distances qui les séparent.

Elle a toutefois estimé que cela ne doit pas occulter le fait que les connexions sur les réseaux sociaux «peuvent conduire une initiation à des formes nouvelles de criminalité» ou à des «doctrines et pratiques terroristes».

Le Dr Rahima Tayeb-Aïssani de l’université de Sharjah (Emirats arabes unis) a rappelé, pour sa part, que le développement de l’internet, à travers le monde, s’est opéré à un rythme «bien plus accéléré, comparativement aux autres médias à l’exemple de la télévision». Le «suivi vigilant» des enfants de la part de la famille et leur préoccupation à les protéger contre toutes les formes malsaines «est le meilleur moyen pour assurer une saine constitution de leur personnalité et pour préserver la société», de l’avis de Wassila Benameur et d’Ahmed Feridja de l’université de Biskra, qui ont présenté à l’occasion les conclusions de leur recherche commune sur ce sujet.

Au cours d’un séminaire organisé récemment à Sétif, d’autres spécialistes ont également relevé les dangers encourus par les enfants «accros» à Internet, et notamment aux réseaux sociaux. Selon, Khalil Hedna, journaliste spécialisé en communication électronique, des études ont prouvé que parmi tous les usagers des réseaux sociaux, les enfants sont les plus vulnérables, d’autant plus que leur proportion est, selon lui, de plus en plus élevée parmi les communautés des utilisateurs.

La nature de la communication via Internet amène les utilisateurs à échanger des données sur la vie privée qui pourraient être exploitées par certaines personnes malintentionnées, a-t-il encore relevé, soulignant que ces échanges peuvent «influer sur la construction de la personnalité des enfants, sur leurs orientations et, éventuellement, leurs croyances».

B. M