Les réseaux sociaux constituent 53% des sources d’informations pour les jeunes

Les réseaux sociaux constituent 53% des sources d’informations pour les jeunes

NIAMEY- L’expert auprès du Centre africain des études et recherches sur le terrorisme (CAERT), Ameur Dahmani, a indiqué mardi à Niamey, que les réseaux sociaux constituent environ 53% des sources d’informations pour la catégorie des jeunes.

S’exprimant lors de l’atelier d’échange sur la contribution des médias dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent, l’expert a affirmé que « les sources d’informations les plus utilisées par les jeunes pour s’informer sont 53% les médias sociaux », estimant, dans le même cadre, que le monde médiatique « connait une transition rapide et entrain de construire une réalité alternative, notamment à l’ère d’une ère numérique accélérée ».

Pour M. Dahamani, les experts et les spécialistes des pays de la région sahélo-saharienne, confrontés à de multiples formes de radicalisme et d’extrémisme violent, menaçant les couches défavorisées et les jeunes, « doivent marquer un grand intérêt » à cette nouvelle situation ».

Les flux des contenus circulant via les réseaux sociaux constituent un danger, selon lui, pour les jeunes qui font face, a-t-il dit, à plusieurs formes de manipulation, de tentatives de recrutement et d’enrolement dans des idéologies radicales et d’actes extrémistes violents.

« La machination » médiatique des groupes terroristes, à l’instar de l’organisation appelée Daech, s’appuie sur d’importants tactiques de déploiement numérique ainsi que de moyens, a indiqué  l’expert qui a exhorté les médias et la communauté médiatique « à analyser la stratégie médiatique de ces groupes criminels afin d’établir les mesures de prévention et de lutte appropriés ».

Etudier les méthodes conversationnelles numériques dans les processus de radicalisme et d’adhésion en direction des jeunes et les pratiques de l’endoctrinement ont été, également, recommandées par M. Dahmani qui a mis l’accent sur « la nécessité de repenser l’éducation aux médias et construire les formes d’info-apprendre de demain » .

Initié par l’unité de fusion et de liaison (UFL), qui est un mécanisme africain de coopération pour la région du Sahel, cet atelier de deux jours connait la participation des experts en communication et en cyber-terrorisme des pays de la région Sahélo-saharienne te des représentants du ministère de la communication du Niger.

L’atelier est marqué, également, par la participation des journalistes et communicateurs, venants de l’Algérie, Burkina-Faso, la Libye, le Mali, la Mauritanie, Niger, Nigéria, Tchad, la Cote d’ivoire, la guinée et le Sénégal et qui auront à développer, chacun de son coté, l’expérience de son pays sur la contribution de la corporation médiatique dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.