L’AADL et la SEOR se rejettent une nouvelle fois la balle, mais cette situation empoisonne la vie des locataires depuis plusieurs années.
Le conflit entre l’AADL et la SEOR sur la prise en charge du réseau de l’eau potable de la cité 1377-Logements AADL, dite de la Pépinière, a resurgi au grand jour après l’éclatement d’une canalisation dimanche dernier. Il y a quelques jours, une brèche, qui a causé la perte d’une grande quantité d’eau potable pendant une vingtaine de jours, a été réparée au grand soulagement des habitants de la cité mais, dimanche matin, une autre canalisation a cédé, entraînant l’écoulement d’importantes quantités d’eau potable sur la voie publique.
L’AADL, en sa qualité de propriétaire des lieux, et la SEOR, en charge de la gestion de l’eau potable, se rejettent une nouvelle fois la responsabilité de cette série d’éclatements de canalisations qui empoisonnent la vie des locataires depuis plusieurs années. Pendant ce temps, une équipe technique de l’AADL a procédé à la fermeture de la vanne principale, privant la cité (encore une fois) de l’alimentation en eau.
Ce qui a provoqué le courroux des habitants qui doivent prendre leur mal en patience. “Nous les avons avertis à temps, lorsque les premières gouttes d’eau sont apparues sur la chaussée, mais ils n’ont pas bougé le petit doigt jusqu’à ce qu’arrive la catastrophe que vous voyez”, s’est énervé un riverain. Contacté, le chargé de communication de la SEOR a expliqué que le problème des ruptures de la canalisation en galvanisé au niveau de la cité Pépinière est connu depuis des années.

Pour lui, la faute en revient à l’AADL qui tarde à remettre le bon de commande à la SEOR pour le renouvellement total de la conduite d’eau. Il souligne que la société des eaux d’Oran ne peut en aucun cas gérer une canalisation défectueuse qu’elle n’a pas installée.
De son côté, l’AADL, par la voie d’un responsable technique, se défend de posséder les moyens techniques et humains pour ce genre d’intervention sur le réseau de distribution d’eau potable. “La SEOR encaisse les factures, c’est à elle que revient la charge de colmater les brèches des canalisations”, a-t-il estimé. Notons que ce désaccord entre l’AADL et la SEOR perdure depuis 2004. La première refuse de mettre la main à la poche pour payer une nouvelle canalisation tandis que la seconde décline toute responsabilité dans la prise en charge dudit réseau qu’elle n’a pas installé. Un bras de fer qui s’éternise et dont la victime collatérale reste l’habitant de la cité 1377-Logements.
ARIBI MOKHTAR