Les salariés du complexe sidérurgique d’ArcelorMittal d’El Hadjar, dans l’est de l’Algérie, ont repris jeudi le travail après huit jours de grève et l’adoption la veille par le conseil d’administration d’un plan d’investissement incluant la cokerie, a-t-on indiqué de source syndicale.
« Tous les salariés se sont réunis ce matin et nous leur avons annoncé la levée de la grève après l’adoption par le conseil d’administration d’un plan de réhabilitation global du complexe sidérurgique, y compris la cokerie. Nous avons reçu une copie écrite du procès verbal de la réunion du CA. Les salariés ont rejoint leur poste de travail », a déclaré à l’AFP Smaïn Kouadria, le responsable du syndicat d’entreprise joint par téléphone.
Les 7.200 employés du complexe situé près d’Annaba avaient entamé le 12 janvier une grève illimitée pour protester contre la fermeture envisagée de la cokerie qui emploie 320 personnes et a été mise en veille en octobre 2009 en raison de sa vétusté.
La direction avait annoncé que son plan d’investisssemnt de 200 millions de dollars ne comprenait pas la rénovation de cette unité d’un coût estimé à 40 millions de dollars. Le conseil d’administration de cette filiale du géant indien de l’acier, détenu à hauteur de 30% par le groupe public Sider, a finalement entériné un plan d’investissement incluant la cokerie et prévoyant également la réhabilitation d’un haut-fourneau et de trains de laminoir. Le groupe Sider s’est engagé à participer pour 30% à ce plan.
Depuis le début de la grève, l’entreprise perdait quotidiennement la production de 3.000 tonnes d’acier, selon le chargé de la communication d’ArcelorMittal, Mohamed Guedha.
L’usine d’El Hadjar est une ancienne propriété de l’Etat algérien rachetée à 70% en octobre 2001 par l’Indien Ispat, une entreprise du groupe Mittal. Elle a produit 750.000 tonnes d’acier en 2009, selon la direction.