Reprise du dialogue intermalien, Le 5e round de négociations s’est ouvert hier à Alger

Reprise du dialogue intermalien, Le 5e round de négociations s’est ouvert hier à Alger
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Le dialogue intermalien a pu enfin reprendre après un long break qui remonte au mois de novembre où les parties se sont séparées sans grande avancée dans les négociations. Bien plus, puisque l’engagement de toutes les parties à respecter un cessez-le-feu n’a pas été respecté. Les interventions des responsables français, algériens et de l’ONU n’ont pas suffi pour apaiser les tensions. D’ailleurs, le cinquième round n’a pas pu se tenir selon les prévisions de la médiation, dont l’Algérie.

Le responsable de la Minusma et envoyé spécial de l’ONU pour le Mali a d’ailleurs menacé de sanctions. Tout en haussant le ton, la médiation a pris l’initiative, pour désamorcer la situation, d’organiser des rencontres avec, à la fois, des représentants du gouvernement et ceux des groupes du Nord. Ce qui a laborieusement abouti à l’organisation de ce round qui devrait, selon les attentes de la médiation, amorcer la dernière ligne droite avec la conclusion d’un accord définitif. Le ministre algérien des Affaires étrangères, optimiste, a tablé sur un délai de moins de six mois pour arriver à une solution. Cela, sans compter, bien entendu, les interférences, notamment du Maroc qui essaie de torpiller le processus en prenant en charge le MNLA qui justifie d’ailleurs sa position par une proposition de sortie de crise que le royaume voudrait lancer. Par ailleurs, le MNLA a revu ses revendications à la hausse en réclamant clairement un système fédéral. Bamako, de son côté, a rappelé les trois principes indiscutables, à savoir l’intégrité territoriale du Mali, le caractère républicain de l’État et la laïcité. Des principes reconnus et endossés par les groupes du Nord dans l’accord de Ouagadougou. Il s’agit maintenant d’arracher un engagement de toutes les parties à respecter ce qui a été déjà conclu et à les inciter à faire des concessions pour arriver à un compromis acceptable. Un pari difficile, mais réaliste pour la médiation qui compte aller jusqu’au bout du processus d’Alger amorcé au mois de juillet dernier.

D. B.