Reprise des vols au départ d’Algérie : qu’en est-il pour les visas ?

Reprise des vols au départ d’Algérie : qu’en est-il pour les visas ?

Les frontières Algériennes sont « partiellement » ouvertes depuis le premier juin dernier. Cette ouverture constitue un feu vert pour Air Algérie, la compagnie aérienne nationale, afin qu’elle puisse reprendre ses activités et ses vols commerciaux entre l’Algérie et six différents pays à travers le monde. Plusieurs compagnies étrangères profitent également de cette réouverture.

Si les choses sont plus ou moins claires pour les ressortissants Algériens à l’étranger, qui peuvent concevoir de rentrer enfin dans leur pays, on ne peut pas dire la même chose concernant les Algériens souhaitant obtenir un visa, vu que depuis le mois de mars dernier, les centres spécialisés ont fermé leurs portes, et la reprise dernièrement annoncée présente de nombreuses ambiguïtés.

Une reprise graduelle ou limitée ?

Suite à l’ouverture des frontières Algériennes avec six différents pays, les services consulaires de ces derniers ont annoncé des reprises graduelles du traitement des demandes de visa. Une reprise qui diffère d’un pays à un autre, mais qui ne suffit pas à elle seule à rassurer les détenteurs des passeports Algériens, impatients de pouvoir enfin voyager.

Les services consulaires espagnols en Algérie ont annoncé que la reprise des traitements des demandes de visa aura comme priorité « la relance des relations économiques entre les entreprises algériennes et espagnoles ». l’Espagne privilégie donc le traitement des visas d’affaire plus que tout autre type de visa. La politique italienne ne diffère pas trop, vu que l’ambassade italienne en Algérie a annoncé, dans un communiqué, une relance partielle du « traitement des demandes de visa d’affaires Schengen pour l’Italie ».

Les Allemands s’y mettent eux aussi. La semaine dernière l’ambassade d’Allemagne en Algérie a annoncé la reprise de la réception des demandes de visas de type C, mais seulement pour les Algériens ayant un visa de court séjour de deux ans dont la validité a expiré

Le vaccin, premier obstacle à un retour à la normale

Si une reprise graduelle y en a, elle risque cependant de vite se heurter à ses limites. Car si des pays comme la Turquie ont annoncé que leur ambassade a Alger a « commencé à recevoir les demandes de visa tout en respectant les mesures sanitaires » d’autres pays, dont la France, classent l’Algérie sur leur liste Orange, ce qui expose les voyageurs Algériens à un grand nombre de restrictions.

Outre les restrictions d’ordre pratique, qui font que les voyageurs Algériens doivent, entre autre, être soumis à un test de dépistage qu’ils doivent présenter avant 72 heures de l’embarquement, la question du Vaccin risque de causer un problème encore plus difficile à surmonter.

En effet, la majorité des pays de l’espace Schengen reconnaissent des vaccins qui ne sont pas disponibles en Algérie, en l’occurrence AstraZeneca, Moderna, Pfizer et Johnson & Johnson. Ces vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments, mais non accessibles aux voyageurs Algériens, risquent d’être plus difficile à acquérir que le précieux cachet du visa.