Le chef de l’ONU, Antonio Guterres a annoncé l’acceptation des deux parties au conflit au Sahara Occidentale, le Front Polisario et le Maroc de participer aux négociations directes prévues à Genève, tout en rappelant le rôle essentiel de la Minurso pour parvenir à une solution politique durable à travers l’organisation d’un referendum d’autodétermination.
Les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, ont accepté de participer aux négociations directes prévues les 04 et 05 décembre à Genève, a indiqué le SG de l’ONU dans son rapport préliminaire sur le Sahara Occidentale.
Il a rappelé dans ce cadre » La Minurso demeure un élément clé des efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit au Sahara occidental, qui garantit l’autodétermination du peuple sahraoui « , dans les recommandations de son rapport préliminaire sur le Sahara Occidental, consulté par l’APS.
En réaffirmant le mandat de la Minurso, Guterres met fin à une polémique créée par le Maroc qui veut cantonner la mission onusienne dans le rôle de surveillance du cessez-le-feu.
Guterres rappelle dans le chapitre du rapport consacré aux activités de la Minurso que » les interprétations divergentes » du mandat de la mission continuent de poser un défi majeur à ses opérations « .
Le chef de l’ONU a demandé au Conseil de sécurité de prolonger le mandat de la Minurso d’une année, relevant son rôle dans la relance du processus politique au Sahara Occidental.
» Le rôle de la Minurso a été déterminant pour permettre à mon envoyé personnel, grâce aux efforts intenses déployés au cours des six derniers mois, de réaliser des progrès notables dans la recherche d’une solution politique à la question du Sahara occidental », souligne Guterres.
» Dès lors, je recommande au Conseil de proroger le mandat de la Minurso d’une année, jusqu’au 31 octobre 2019, afin d’accorder à mon envoyé personnel l’espace et le temps (nécessaires) pour créer les conditions requises à l’avancement du processus politique « , écrit-il dans son rapport.
Et soutient que » le maintien de conditions de paix et de stabilité sur le terrain est essentiel pour créer un climat propice à la reprise du processus politique « , au point mort depuis 2012.
Les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, ont accepté de participer à ces premières discussions directes prévues les 4 et 5 décembre à Genève, indique Guterres.
Le Conseil de sécurité s’apprête à renouveler le mandat de la Minurso le 29 octobre prochain, inscrivant à son agenda deux séances de discussions sur la mission les 9 et 11 octobre.
La durée de la prorogation du mandat sera certainement au centre des débats du Conseil cette année. Les Etats-Unis, ont précisé en avril dernier que l’écourtement du mandat de la mission vise à ramener les parties au conflit à la table des négociations dans un délai de six mois et à en finir avec le statut quo au Sahara Occidental.
Une démarche qui n’était pas du goût de la France, qui avait, alors déclaré, que le renouvellement de six mois devait rester une exception, avançant que le maintien d’un cadre annuel garantissait la stabilité des opérations de maintien de la paix.
Selon des sources proches du dossier, les Etats-Unis ne sont pas prêts à lâcher du lest sur cette question estimant que c’est le seul moyen d’appuyer le processus politique et de mettre fin à ce conflit.