Reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens au Caire

Reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens au Caire
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Dimanche 17 août au Caire, moins de trente-six heures avant la fin de la trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, les négociations indirectes en vue d’obtenir un accord de cessez-le-feu durable ont repris.

Un peu plus tôt dans la journée, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait réaffirmé que, sans prise en compte des « besoins sécuritaires » de son pays, l’Etat hébreu n’accepterait aucun accord.

Jérusalem aurait ainsi décidé de formellement rejeter la proposition telle qu’elle lui était soumise par l’Egypte, rapportait Maariv, l’un des principaux quotidiens israéliens, citant des sources gouvernementales.

Le chef du gouvernement a prévenu :

« Tant que le calme ne sera pas revenu, le Hamas va continuer à souffrir. S’il pense que le temps joue en sa faveur, il se trompe ; s’il pense que nous ne sommes pas assez déterminés, il se trompe. »

Israël veut la « démilitarisation de Gaza ». Une option dont ne veulent pas entendre parler les Palestiniens, qui exigent, eux, en priorité, la levée du blocus imposé depuis plusieurs années à l’enclave palestinienne et qui en asphyxie l’économie.

CESSATION DES COMBATS

Des responsables du Hamas ont également fait part de leur intransigeance. « Celui qui a vaincu aux frontières de Gaza [les combattants palestiniens], qui a interdit aux soldats de l’occupation [les Israéliens] de les franchir et les a forcés à se retirer avant même le cessez-le-feu n’acceptera aucune des conditions de l’occupant », écrit ainsi sur sa page Facebook Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas.

Pour autant, un échec des négociations ne signifierait pas nécessairement une reprise immédiate des hostilités. La possibilité d’une cessation des combats sans accord de cessez-le-feu est dans l’air depuis quelque temps en Israël.

Israël revendique d’avoir considérablement réduit les capacités de nuisance du mouvement palestinien. Mais il est critiqué à l’extérieur de ses frontières à cause du bilan humain causé, et pourrait l’être plus vivement de l’intérieur parce qu’il n’en aurait pas fini avec le Hamas.

« RENFORCER LE HAMAS »

D’ailleurs, samedi, des milliers d’Israéliens ont appelé leur gouvernement à reprendre les discussions avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et dénoncé « une guerre qui pouvait être évitée ». Les intervenants ont dénoncé le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, accusé d’avoir refusé de négocier avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. « Le gouvernement de Nétanyahou n’a fait qu’affaiblir Mahmoud Abbas et renforcer ainsi le Hamas », a déploré Nitzan Horowitz, un député du Meretz.

Depuis le 8 juillet, date de la nouvelle offensive israélienne dans la bande de Gaza, au moins 1 980 personnes sont mortes côté palestinien, majoritairement des civils, et 67 côté israélien, dont trois civils. Un cessez-le-feu provisoire a été instauré lundi et reconduit jeudi pour cinq jours. Celui-ci doit prendre fin lundi 18 août à minuit, heure locale.