Reprise des consultations séparées par l’ONU avec les protagonistes, Syrie : comment sortir de l’impasse ?

Reprise des consultations séparées par l’ONU avec les protagonistes, Syrie : comment sortir de l’impasse ?
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Certains l’assimilent, à juste titre d’ailleurs, à la plus grande tragédie après la Seconde Guerre mondiale : avec plus de 220 000 morts, 11 millions de personnes ayant fui leur foyer, le conflit en Syrie constitue sans nul doute le plus grand “raté” de ce qui est appelé le “Printemps arabe”.

Entamé en 2011 par des manifestations pacifiques avant d’être violemment réprimées par le régime de l’inamovible Bachar al-Assad, le conflit en Syrie, pays multiconfessionnel et multiethnique, à enjeu géostratégique, s’est très vite transformé en guerre civile.

À telle enseigne qu’aujourd’hui, la communauté internationale donne des signes d’impuissance pour trouver une solution à l’impasse dans laquelle sont plongés le pays et son peuple, pris en étau entre le régime d’Al-Assad et la terreur de Daech. Après deux conférences internationales infructueuses pour le règlement politique de la crise syrienne en 2012, puis en 2014, l’ONU a entamé depuis hier à Genève des consultations avec divers protagonistes dans l’espoir de relancer les négociations. “Nous commençons maintenant une série de discussions en tête-à-tête avec le plus grand nombre possible d’acteurs impliqués dans le conflit syrien afin de voir si un autre round de négociations est possible”, a expliqué aux médias le médiateur onusien pour la Syrie, StaffanMistura, qui a succédé au diplomate algérien, Lakhdar Brahimi. “Il faut redoubler d’efforts pour trouver une solution politique au conflit syrien qui est la plus grave tragédie humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale en termes d’impact régional”, a-t-il affirmé selon des propos repris par l’AFP.

Excepté le Front Ennosra et l’État islamique considérés comme des organisations terroristes par l’ONU, l’envoyé spécial de l’ONU doit rencontrer les représentants du gouvernement syrien, ainsi que ceux de plus de quarante acteurs syriens et ceux d’une vingtaine d’acteurs régionaux et internationaux dont ceux de l’Iran, de Turquie et de l’Arabie saoudite.

LG Algérie

Il s’agit de voir si les protagonistes qui refusent des concessions, jusque-là, comme l’avouait récemment l’ancien envoyé Lakhdar Brahimi, sont capables d’aller à des négociations. Peut-être que le changement de perception de la crise par les Américains qui n’excluent pas le dialogue avec Bachar al-Assad pourrait accélérer la perspective d’une solution politique à cette crise qui n’a que trop duré.

K. K.