Répression marocaine: un étudiant militant sahraoui assassiné à l’Université d’Agadir

Répression marocaine: un étudiant militant sahraoui assassiné à l’Université d’Agadir
BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – Abderrahim Badri, un étudiant sahraoui, a été assassiné suite à son agression par des hommes cagoulés dans l’Université d’Agadir (Maroc), un crime qui s’ajoute à la longue liste de militants sahraouis assassinés par les forces marocaines, a dénoncé dimanche l’Union des étudiants de Sakia El Hamra et Oued Edhahab.

« Abderrahim Badri (24 ans), l’un des étudiants sahraouis les plus actifs à l’Université d’Agadir dans la défense des droits de l’homme, de la cause et des étudiants sahraouis, a été assassiné samedi à l’université d’Agadir par un groupe d’étudiants marocains portant des masques », a indiqué l’Union, citées par des médias.

« Dans le cadre de la politique de la répression collective systématique de l’occupation marocain et ses lâches services sécuritaires, contre le peuple sahraoui en général et les étudiants sahraouis dans les universités marocaines, en particulier, un groupe de voyous a commis samedi avec préméditation l’assassinat dans le site de l’université ‘Ibn Zahr’ dans la ville marocaine d’Agadir, de l’étudiant sahraoui, Abderrahim Badri, qui étudiait le droit », a précisé l’Union des étudiants sahraouis dans un communiqué.

Pour l’Union et des sources médiatiques, le Maroc « continue d’inciter les marocains contre les sahraouis, bien que ces derniers n’ont pas besoin d’être mobilisés en raison de la haine qu’ils portent dans leurs cœurs contre les sahraouis. Une haine inculquée par la propagande du Makhzen ».

A Laâyoune et Dakhla, « les colons marocains sont souvent mobilisés pour réprimer la population sahraouie. La méthode n’est pas nouvelle. Les services secrets marocains ont toujours mobilisé les étudiants contre les militants marocains et sahraouis », a alerté la même structure, regrettant qu’il n’y a « aucun espoir de voir l’Etat marocain mener une enquête et arrêter les coupables. Un crime qui s’ajoute à la longue liste de militants assassinés par des mains lâches ».

Après cet assassinat, l’Union générale des étudiants sahraouis a exprimé sa « ferme condamnation du crime commis par l’occupation marocaine contre Abderrahim Badri », appelant les organisations internationales des droits de l’homme, les organisations d’étudiants, et les partis politiques à « intervenir immédiatement pour protéger les étudiants sahraouis dans les sites universitaires face à l’oppression de l’Etat occupant ».

Elle a également appelé, dans son communiqué, à une enquête internationale indépendante visant à faire la lumière sur l’assassinat de l’étudiant Abderrahim Badri.

En outre, l’Union a souligné que « cet acte lâche ne fait que prouver la détermination de l’occupant marocain et de ses organes de répression à violer toutes les chartes et traités internationaux et humains, ainsi que la poursuite de la politique d’assassinats continus et d’intimidation ».

A travers ces actions criminelles, a-t-on ajouté, le régime marocain « croit qu’il pourra arriver à mettre un terme à la résistance des étudiants dans les universités marocaines, à l’extinction de l’action politique nationale et à affaiblir la volonté du peuple sahraoui, qui avance vers la victoire ».