Représentation féminine de 30% dans les assemblées élues : Le système de quota, l’autre chance

Représentation féminine de 30% dans les assemblées élues : Le système de quota, l’autre chance

Le Gouvernement a pris l’engagement d’œuvrer dans le sens de la promotion de la femme dans les milieux politiques qui est une revendication longtemps exprimée dans la société civile algérienne.

Selon le Premier ministre, la représentation féminine de 30% dans les assemblées élues fera incessamment l’objet d’un projet de loi organique. Qualifié comme, «exception» dans l’agenda du gouvernement ce projet de loi favorise la promotion de la femme qui doit s’imposer de plus en plus sur le terrain politique. Le renforcement de cette moitié de la société en politique s’inscrit comme un prolongement de la démarche précédemment entreprise dans ce cadre et qui consiste en l’article 31 bis de la Constitution amendée, lequel prévoit un quota de 30 % pour la gent féminine. Cet article, rappelons-le, devant consacrer une meilleure participation des femmes aux assemblées élues algériennes.

Sur cette question les partis politiques restent divisés sur l’application du système des quotas. Certains soutiennent l’application de ce système, même à titre provisoire, pour élargir le champ de la représentation politique de la femme, tandis que d’autres y voient une réduction du rôle de ce partenaire principal dans le processus politique et qu’il faudrait procéder par étape. D’autres encore pensent que le fait de vouloir à tout prix imposer un quota sans tenir compte des niveaux de compétence requis nuirait au niveau et à la qualité recherchée dans la gestion des assemblées élues.

Entre les avis des uns et des autres, la réalité demeure alarmante. On compte 7 femmes sur 144 postes au Conseil de la nation soit (4,86 %). De plus, elles font partie du tiers présidentiel. Au niveau de l’Assemblée populaire nationale ; elles sont 31 députés sur 389, soit 7,97 %, le Conseil constitutionnel réunit 2 femmes sur 9 postes, soit 22,22 %, le Gouvernement se distingue par la présence de 3 femmes ministres sur 39, soit 7,69 %. En tout et pour tout, il existe 43 femmes sur 581 postes, soit un taux de participation les 7,40 %. Côté partis politique le FLN est celui qui a le plus d’élus femmes, en raison de son ancrage dans la société, de son programme d’action, mais surtout parce qu’il a toujours été un parti d’avant-garde, de progrès, et où la femme joue un rôle important et primordial. Ainsi, sur les 31 femmes députées, 12 femmes sont élues FLN, soit 39 %, et 11 femmes élues Parti des travailleurs, soit 35 %.

La femme est donc, moins présente sur la scène politique pourtant, les données liées à l’éducation font montre que 60 % des universitaires relève de l’élément féminin, lesquelles enregistrent, par ailleurs, un taux souvent plus élevé de réussite que les étudiants. Un autre constat est à relever ; il s’agit de certaines professions qui se sont féminisées telles que la pharmacie et la chirurgie dentaire qui représentent un taux de 70 % de femmes, le journalisme avec 56 % et les magistrats à près de 73 %. Il est néanmoins relevé le fait que le champ politique demeure encore insuffisamment investi par les femmes, en dépit de la volonté fermement exprimée à maintes occasions par le premier magistrat du pays.

Appelé à être suivi par notre pays le système de quotas est l’une des solutions suivie par plus de 85 pays dans le monde qui considèrent que cette méthode est la meilleure façon de représenter les deux sexes.

Sarah SOFI