Faire jouer les clubs tous les trois jours afin de consommer au plus vite les dernières journées des championnats professionnels, beaucoup d’entraîneurs vont devoir revoir leur copie et surtout improviser un énième programme.
C’est finalement le 25 de ce mois que le championnat professionnel Mobilis des Ligues 1 et 2, renouera avec la compétition, et non le 19 avril prochain.
A l’arrêt depuis le 25 mars, date à laquelle la 24e journée de la Mobilis Ligue 1 s’était déroulée, les clubs vont devoir maintenant attendre tout un mois avant de rechausser les crampons, suite à une décision prise par la LFP, et à laquelle aucune équipe n’a été associée.
Il est vrai que l’élection présidentielle, prévue dans une semaine exactement, est un évènement majeur. Il n’en demeure pas moins que du côté de la ligue que dirige Mahfoud Kerbadj, ce nouveau report de la reprise de la compétition, s’apparente sérieusement à une énième décision prise dans la précipitation, et surtout un fait accompli qui risque de mettre réellement à mal cette ultime dernière ligne droite de la saison en cours.
La nouvelle programmation de la suite de la compétition, pour boucler la boucle à la date du 17 mai prochain, relève désormais d’un véritable marathon, face auquel beaucoup de clubs appréhendent aujourd’hui les conséquences à venir.
Faire jouer les clubs tous les trois jours, afin de consommer au plus vite les dernières journées du championnat professionnel, sans avoir pris le soin de s’en référer d’abord aux techniciens, beaucoup d’entraîneurs vont devoir revoir leur copie, et surtout improviser un énième programme, pour maintenir en forme leurs clubs respectifs.
Arrêter le championnat tout un mois pour ensuite soumettre les équipes à un rythme infernal, alors que la date de la prochaine élection présidentielle était connue depuis l’année dernière, relève malheureusement une fois de plus, de l’improvisation.
La dernière réunion du Bureau fédéral de la FAF, et suite à laquelle la LFP a entériné ce nouveau report du championnat, a-t-elle réellement pris en compte tous les paramètres relatifs à l’aspect compétitif, notamment en cette période précise de la saison? Apparemment non! Il faut plutôt pour ces messieurs boucler le championnat par n’importe quel moyen, au détriment d’une compétition nationale qui a pourtant jusqu’ici, respecter son calendrier initial.
Pour preuve, une fois n’est pas coutume, c’est pratiquement la première fois qu’aucun match retard n’a été toléré cette saison. Malheureusement, il semble bien que le respect d’un calendrier n’est pas pour aujourd’hui ni pour demain, tant que les responsables en charge du football national continueront d’improviser en solo. Du coup, plusieurs présidents de clubs vont certainement monter une fois de plus au créneau, et de surcroît en rang dispersés, pour se croire obligés de défendre les intérêts de leurs clubs respectifs.
A un moment où la compétition bat son plein ailleurs, chez nous, notre sport-roi continue de se noyer dans un verre d’eau, sur fond de contestations qui caractérisent chaque jour plus un état d’esprit réellement aux antipodes du véritable professionnalisme.
D’ailleurs, même la gestion actuelle de la prochaine participation des Verts au Mondial 2014, bat de l’aile aujourd’hui. Pendant ce temps, les entraîneurs et autres techniciens vont encore faire preuve d’ingéniosité pour maintenir leurs joueurs en forme, avant d’en finir avec une saison qui n’a pas fini de connaître moult changements de dernière minute. Liquider le championnat vaille que vaille, semble être le seul souci de nos responsables actuels.