Les négociations entre la direction et le syndicat du personnel navigant commercial (PNC) d’Air Algérie qui devaient reprendre hier ont été reportées à aujourd’hui.
Le syndicat a exigé que les 145 salariés qui ont fait l’objet de licenciements dans le sillage de la grève doivent être préalablement réintégrés. Cette première prise de contact entre les deux parties après une grève de quatre jours du PNC (stewards, hôtesses de l’air et chefs de cabine) n’a duré que quelques minutes. Un laps de temps au cours duquel les membres du syndicat national du PNC ont exigé avant toute négociation la réintégration de leurs 145 collègues licenciés par la direction d’Air Algérie suite à leur débrayage. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du PNC, Yacine Hamamouche, contacté, hier, au téléphone. «Le processus de dialogue qui reprendra demain (Ndlr aujourd’hui) à 14h se prolongera sur plusieurs jours pour passer en revue l’ensemble des doléances», précise M. Hamamouche.
Les négociations qui se feront d’une manière directe avec la direction de la Compagnie aérienne nationale porteront, indique le délégué du personnel, sur trois principales revendications : l’alignement du statut du PNC avec celui des pilotes et copilotes, une amélioration des conditions socioprofessionnelles et la création d’une direction autonome chargée du PNC au sein de la compagnie. Pour sa part, le nouveau PDG d’Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, s’est dit prêt à un compromis avec le PNC, insistant, en revanche, sur le maintien de 20% d’augmentation des salaires. «Nous avons estimé que si nous donnions uniquement au PNC, ce sont tous les autres corps de la compagnie qui allaient exiger de leur côté une augmentation du même type. Nous avons une marge de manœuvre, il y a bien entendu des lignes rouges, mais nous espérons trouver un compromis» a-t-il souligné.
Il sied de rappeler sur ce même volet salarial que le ministre des Transports, Amar Tou, a considéré que certaines des revendications sont «irrationnelles», notamment celles relatives à une augmentation de salaires de 106% revendiquée par le PNC.
Concernant le coût de la grève, M. Boultif a avancé le chiffre de 31,7 millions DA sur le réseau international, alors que les pertes sur le réseau domestique sont en cours d’évaluation, a-t-il encore ajouté.