Les routeurs du chinois Huawei destinés aux particuliers et aux PME, présentent de graves failles de sécurité, selon Felix Lindner, de la société de sécurité Recurity Labs. On soupçonne les ingénieurs chinois d’avoir ignoré les « codages sûrs » des équipements réseau. Très répandus en Algérie, ces routeurs grand public, présentent de nombreuses failles de sécurité pouvant permettre de prendre le contrôle des terminaux qui y sont reliés à Internet.
Un nouveau coup dur pour l’équipementier chinois Huawei. Après avoir fait l’objet de soupçons de dumping et d’espionnage des pays occidentaux au profit du gouvernement chinois, le plus important fournisseur d’équipements télécoms, pour les marchés asiatique et africain, devra faire face au problème de la perméabilité de ses appareils face aux intrusions. Felix Lindner, responsable de la société de sécurité Recurity Labs, a mis en évidence la grande vulnérabilité des appareils de l’entreprise chinoise, Huawei, lors de la conférence annuelle de hackers Defcon, qui s’est déroulée il y a deux semaines à Las Vegas (USA), rapportent les médias spécialisés.
L’expert estime que les routeurs Huawei présentent de nombreuses failles de sécurité « permettant d’accéder aux ordinateurs qui y sont connectés à l’insu de l’utilisateur ». Felix Lindner a analysé les produits destinés aux particuliers et aux entreprises, en l’occurrence les routeurs AR18 et AR19. Il y a décelé des failles de sécurité importantes, représentant un grave problème de sécurité. Les produits analysés concernent le grand public. Les routeurs destinés aux opérateurs de télécommunication, notamment la série NE, n’ont pas fait partie des travaux d’analyse de l’expert de Recurity Labs, faute d’avoir pu en obtenir, mais « il y a des chances qu’ils soient très vulnérables ».
Les routeurs Huawei ont conquis les marchés asiatique et africain
De plus en plus de d’opérateurs en télécommunication et d’entreprises optent pour l’équipement chinois en raison de ses prix attractifs. Très présent sur le marché des TIC en Algérie, Huawei dispose d’une bonne assise, bien qu’il ait été exclu récemment des marchés publics algériens, pour une durée de deux ans, après des condamnations pour corruption, trafic d’influence et blanchiment d’argent.
Huawei fournit les équipements de connexion notamment pour les entreprises, les ministères, les administrations et autres institutions publiques. Cette entreprise est aussi est un partenaire du Ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC), de l’opérateur mobile ATM Mobilis et de sa société mère, Algérie Télécom, ainsi que d’entreprises comme la compagnie pétrolière nationale Sonatrach.
Pour les équipements grand public, il est entré en partenariat avec Algérie Télécom pour équiper les clients abonnés de l’ADSL. Les équipements Huawei destinés pour les opérateurs télécoms se taillent également une grande part du marché algérien. L’équipementier chinois a été chargé de l’expansion du réseau GSM dans une dizaine de régions pour le compte de l’opérateur historique. Pour le déploiement réseau de Mobilis en prévision du lancement de la 3G, on apprend de sources dignes de foi que l’opérateur historique a choisi Huawei pour équiper 1500 sites radioélectriques.