Réouverture du dossier de l’assassinat d’Ali Tounsi, 11 ans après

Réouverture du dossier de l’assassinat d’Ali Tounsi, 11 ans après

L’affaire de l’assassinat de l’ancien DGSN Ali Tounsi, le 25 février 2010, refait surface. Le verdict prononcé en mars 2017contre Chouaib Oultache, le reconnaissant coupable, vient d’être cassé par la Cour suprême.  

Selon ce qu’a rapporté le quotidien El Watan, ce mercredi 27 janvier, le procès en appel de l’assassinat de l’ancien Directeur général de la sureté nationale Ali tounsi est prévu pour le 22 février prochain.

Ce nouveau procès intervient après la cassation du verdict prononcé le mois de mars 2017, reconnaissant coupable l’ancien directeur de l’unité aérienne de la police Chouaib Oultache, selon la même source.  Et suite aux pourvois en cassation du parquet général, de l’accusé et des parties civiles.

Il convient de rappeler que Oultache avait été condamné pour « homicide volontaire avec préméditation » et « guet-apens », contre Ali Tounsi et « tentative d’assassinat avec préméditation » contre l’ex-chef de sûreté de wilaya d’Alger, Abdelmoumène Abdrabi.

« Je ne l’ai pas tué », avait déclaré Oultache

Selon les dires de certains avocats rapportés par le même journal, il s’agit ici d’un revirement qui « pourra aider Oultache à bénéficier d’un procès équitable et serein », en prenant en compte le « contexte particulier » dont lequel le procès en appel est programmé. Or, d’autres estiment que « ce procès n’apportera rien de nouveau ».

La particularité du contexte se résument selon ces interlocuteurs dans le décès « l’ancien ministre de l’Intérieur, le défunt Yazid Zerhouni qui avait quatre heures après le crime, émis un avis sur l’état de la santé mentale de l’accusé ». Mais aussi l’absence de l’ancien président de l’époque Abdelaziz Bouteflika qui n’est plus en poste » …

Lors de son audition à l’époque, l’ancien directeur de l’unité aérienne de la police Chouaib Oultache avait affirmé devant des photos du défunt le montrant touché à la tête : « Je l’ai seulement blessé au bras. Il me menaçait avec un coupe-papier.

Et d’ajouter : « Ce sont eux qui l’ont achevé. Les balles qu’il a reçues à la tête ne sont pas les miennes. Elles sont de calibre 8 millimètres, alors que celles de mon pistolet sont du 9 millimètres ».

Oultache avait également déclaré après la prononciation du verdict : « Je ne l’ai pas tué. Je regrette juste d’être entré avec lui dans la discussion et de l’avoir suivi ».