Le nouveau ministre des affaires religieuses Mohamed Aissa était l’invité mardi soir du forum du journal Liberté. Après avoir noté que les lois de la République «protègent la liberté de conscience», le ministre a indiqué que «jeûner ou pas reste un droit». «Ne pas jeûner est un droit» a martelé le ministre.
Par ailleurs et grosse surprise, le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, n’a pas exclu la réouverture des synagogues fermées durant les années 1990.
L’invité de Liberté a même révélé l’existence d’une « communauté juive algérienne » acceptée et protégée par les autorités algériennes.
« Il y a une communauté juive dans notre pays. Elle a droit d’exister. Son représentant, qui est un patriote, est en contact permanent avec le ministère. Mais, pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons envisager la réouverture, dans l’immédiat, des synagogues fermées », a indiqué le ministre des Affaires religieuses qui rappelle que l’État algérien a déjà participé à la restauration d’édifices religieux d’autres confessions.
« Nous avons participé à la restauration de l’église de Notre Dame d’Afrique et de celle de Saint-Augustin à Annaba. Nous n’avons aucun complexe là-dessus. Mieux, nous n’avons pas l’intention d’interférer dans la pratique religieuse des autres », affirme le ministre.
Notons que des synagogues sont ouvertes dans la plus part des pays musulmans, en Tunisie, au Maroc, en Égypte, en Syrie, en Irak, en Indonésie, au Liban, en Turquie qui restauré la plus grande synagogue du monde alors qu’à Istanbul il existe 20 synagogues… (photo de l’ancienne synagogue d’Alger).