Réouverture des frontières terrestres avec le Maroc Alger répond aux allégations de Rabat

Réouverture des frontières terrestres avec le Maroc Alger répond aux allégations de Rabat

Le Maroc fait preuve d’une immaturité diplomatique criarde concernant ses relations avec l’Algérie, en s’emmêlant les pinceaux à chaque fois que la question de la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays, soit évoquée.

A la dernière sollicitation en la matière, la énième, Alger, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a exigé trois conditions pour que la réouverture des frontières soit à l’ordre du jour.

Il s’agit de l’arrêt de la campagne de dénigrement menée par des cercles officiels et non officiels marocains contre l’Algérie, la coopération effective du Maroc pour arrêter les flux de trafics, notamment de drogues et le respect de la position algérienne au sujet de la crise du Sahara occidental, selon Amar Belani.

Des conditions qui n’ont pas été du goût de Rabat, qui, réagissant par le biais de sa diplomatie, a accusé l’Algérie d’avoir failli à ses engagements en « rompant unilatéralement un accord convenu au plus haut niveau et réitéré à maintes reprises, de découpler la gestion du dossier du Sahara marocain à l’évolution des relations bilatérales.»

Bien entendu, la diplomatie du Makhzen semble avoir la mémoire courte, aveuglée par l’impérieuse nécessité économique de rouvrir des frontières terrestres fermées par l’Algérie depuis 1995.

La mise au point du porte-parole de la diplomatie algérienne est fort éloquente à ce sujet. Amar Belani a mis le Maroc devant ses responsabilités en rappelant les principes sur lesquels les deux pays s’étaient mis d’accord à l’issue de la visite, en février dernier, du secrétaire général du ministère des AE et de la coopération du Maroc, Nacer Bourita, consistant essentiellement à évaluer la relation bilatérale  » avec franchise et sincérité  » et engager un processus de « densification graduelle et pragmatique », de manière à conférer un « caractère apaisé » aux relations bilatérales algéro-marocaines.

Or, la campagne de dénigrement contre l’Algérie, s’est gravement accentuée depuis, orchestrée par des cercles officiels ou non officiels marocains, les quantités de drogue acheminées vers l’Algérie se sont multipliées ces derniers mois, à nos frontières Ouest et le royaume fait de la question du Sahara Occidental, un fonds de commerce pour impliquer l’Algérie en tant que partie conflictuelle, a encore rappelé, Amar Belani.  »

Les reniements sont donc à chercher ailleurs et l’Algérie, pour sa part, maintient la position qu’elle n’a de cesse de proclamer depuis le début, à savoir que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation, qui relève de la responsabilité des Nations unies et qu’elle doit y suivre son cours imperturbable pour trouver une solution conforme à la légalité internationale « , a-t-il ajouté, réitérant la position inébranlable de l’Algérie concernant le conflit sahraoui.

Pour rappel, Rabat multiplie ses maladresses diplomatiques ces derniers mois, étant la cible d’ONG internationales et même du département d’Etat US, pour ses exactions commises sur le peuple sahraoui.

La dernière supercherie en date a mis à nu ses pratiques immondes, lorsqu’une délégation parlementaire européenne a découvert des prisonniers sahraouis cachés afin de tromper l’opinion internationale.

M. Ait Chabane