Réouverture de la frontière avec le Maroc : Alger pose ses conditions

Réouverture de la frontière avec le Maroc : Alger pose ses conditions
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Pour la réouverture de sa frontière terrestre avec le Maroc, fermée depuis 1994, l’Algérie réitère ses conditions. Elles sont au nombre de trois à satisfaire par le Maroc pour la réouverture de cette frontière, réclamée par Rabat depuis plusieurs années, comme l’a indiqué un haut responsable algérien, vendredi dernier, cité par un confrère on line. « Sur la question de la réouverture de la frontière, et par-delà les raisons déjà évoquées par le ministre algérien de l’Intérieur lors de son récent séjour à Rabat (questions liées à la résidence, à la propriété et autres), nos amis marocains savent pertinemment qu’il existe trois questions principales qui joueront en faveur ou en défaveur de cette réouverture et que la balle est dans leur camp », affirme ce haut responsable en réponse à la déclaration faite jeudi dernier par le ministre des Affaires étrangères marocain, Saâdedine Al Othmani, sur la BBC.

Le haut responsable algérien cite, à cet effet, l’arrêt de la campagne médiatique de dénigrement et l’attitude agressive vis-à-vis de l’Algérie ainsi qu’une coopération réelle, concrète et efficiente contre l’agression que subit notre pays en matière d’infiltration massive de drogues. «Les Marocains doivent admettre définitivement que l’Algérie a une position constante sur la question du Sahara occidental, cesser les amalgames en vue d’une bilatéralisation impossible de cette question et cesser de vouloir changer les règles de l’entente convenue entre les deux pays.

Cette entente est claire : chaque pays défend la position qui est la sienne sur la question du Sahara occidental, tout en laissant le soin à l’ONU d’assumer les responsabilités qui sont les siennes», indique le même haut responsable algérien, cité par notre confrère, mettant en garde les décideurs du makhzen.

«Toute autre démarche qui s’éloigne ou qui contrarie ces trois paramètres ne fera que polluer inutilement l’atmosphère, en rendant plus problématique un environnement que nous voulons propice à la normalisation complète de nos relations avec ce pays voisin et à la relance de l’intégration régionale», a-t-il souligné Le chef de la diplomatie marocaine a, d’autre part, affirmé ignorer les conditions d’Alger.

Mohamed Tahar