Interrogé hier sur la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc lors de l’émission “L’invité de la rédaction” de la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, a été catégorique en répondant : “Cela n’est pas à l’ordre du jour.” Voilà une réponse qui a le mérite d’être claire et sans équivoque sur ce sujet brûlant entre les deux pays voisins, qui fait couler beaucoup d’encre des deux côtés de la frontière. Rappelons qu’Alger préconise une approche globale de tous les dossiers en suspens entre les deux pays, dont cette question de la frontière, alors que Rabat insiste uniquement sur la réouverture de la frontière, estimant que cette question doit être traitée à part. Face à ce refus marocain de traiter tous les sujets litigieux autour d’une table, l’Algérie fait la sourde oreille aux appels pour la réouverture de la frontière, fermée depuis août 1994, après les attentats terroristes de Marrakech.
