Plusieurs projets d’infrastructures universitaires prévus pour l’année 2011-2012 connaissent un retard de réception et sont toujours en travaux. C’est le cas des facultés de médecine et de droit à Alger.
Le secteur de l’enseignement supérieur accueillera la prochaine rentrée universitaire, 2011-2012, avec 241 000 nouveaux étudiants tandis que l’ensemble des places pédagogiques est estimé à 1 400 000 réparties à travers le territoire national. D’après les estimations du département de Harraoubia, le nombre des places pédagogiques universitaires prévues pour cette rentrée dépasse celui des admis au baccalauréat, ce qui devrait permettre, d’après la même source, une rentrée sans encombre. Néanmoins, la répartition des étudiants au sein des pose problème. Certaines facultés subissent plus que d’autres une pression en fonction de l’afflux important des étudiants dans certaines branches. Un afflux qui engendre la surcharge au niveau des facultés les plus sollicitées. Dans ce contexte, les professionnels du secteur ont soulevé, lors des conférences régionales tenues l’année universitaire précédente, l’importance d’un suivi et d’un travail régulier concernant le nombre des nouveaux inscrits et les capacités d’accueil pour une bonne maîtrise de «l’opération de répartition des étudiants». Par ailleurs, la satisfaction d’un nombre important des vœux dépend également du nombre d’infrastructures mises à la disposition de ces filières. Néanmoins, le confort des étudiants dans les amphithéâtres n’est pas pour demain, vu que plusieurs facultés souffrent de surcharge. Pour la capitale, des projets de nouvelles infrastructures dont la livraison a été annoncée pour l’année universitaire 2011-2012 sont encore en travaux. Il s’agit notamment des facultés de droit et de médecine dont les travaux ont été lancés depuis quelques années dans l’objectif d’une prise en charge équilibrée des étudiants. Ces deux nouvelles structures accusent un retard de réception, au grand dam des étudiants des anciennes facultés qui sont surchargées et la mauvaise qualité de l’enseignement puisqu’elle dépend également des moyens matériels mis en place pour les étudiants et les enseignants. Cependant, ce ne sont pas les seules filières concernées par la pression, toutes les wilayas, les grandes villes notamment, sont touchées par la surcharge. A Béjaïa, à titre d’exemple, certaines filières ont été orientées vers d’autres universités suite à l’incapacité de la faculté de la wilaya de contenir les nouveaux inscrits. Il s’agit notamment des filières de droit et de sociologie. Cette orientation vers une autre wilaya a soulevé la colère des nouveaux bacheliers qui souhaitent faire leurs études dans leur wilaya. L’administration a expliqué cette orientation par la non-disponibilité des places pédagogiques pour les nouveaux inscrits ainsi que le retard accusé dans les travaux d’extension de certains départements… De nouvelles structures sont par contre livrées dans plusieurs wilayas, à l’exemple de la wilaya de Constantine qui sera dotée de 1000 autres nouvelles places au niveau de l’Institut vétérinaire. Le secteur a connu des travaux d’aménagements dans les différents campus de l’université. D’autres nouvelles structures seront certes livrées dans plusieurs wilayas mais demeurent insuffisantes, de même pour l’hébergement. L’Office national des œuvres universitaires parle cette année d’un excédent de demandes d’hébergement estimé à 123 130 lits. L’Office prévoit l’accueil de 108 512 étudiants sur la base des résultats du baccalauréat.
Par Yasmine Ayadi