A peine les résultats du baccalauréat session 2011 proclamés, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia réunit les recteurs et les chefs d’établissements universitaires.
Objectif : préparer la prochaine rentrée universitaire en matière d’infrastructures pédagogiques et surtout ne pas rééditer le scénario de l’année universitaire écoulée, caractérisée par un mouvement de contestation des étudiants sans précédent. Ainsi, la rentrée universitaire prochaine s’annonce sereine si l’on croit le premier responsable du secteur qui annonce la disponibilité de
127 000 nouvelles places pédagogiques. Un nombre qui devrait permettre d’accueillir sans encombre les nouveaux étudiants, souligne le ministre.
85 000 places pédagogiques sont en cours de réalisation. Harraoubia a souligné le parachèvement des différents préparatifs relatifs à l’accueil des nouveaux étudiants, assurant que toutes les conditions matérielles et humaines ont été réunies. Pour cette année universitaire, le nombre des étudiants s’élèvera 1 400 000. La gestion des œu-vres universitaires, l’hébergement, le transport et la restauration étaient au centre de la rencontre d’hier. Dans ce sens, le ministre annonce un surplus de 123 130 lits. Selon lui, le problème d’hébergement ne se pose pas étant donné que de nouvelles résidences universitaires ont été construites et d’autres sont en cours de réalisation. «Il y a suffisamment de places pédagogiques et de lits pour l’accueil des nouveaux bacheliers», rassure le ministre. S’agissant de l’inscription des nouveaux étudiants, l’étape la plus difficile en raison des tracasseries administratives, le ministre a instruit les chefs d’établissements universitaires pour accompagner et orienter les étudiants vers les différentes filières afin d’assurer le bon déroulement de cette opération. Dans ce cadre, le responsable a préconisé l’utilisation de l’outil informatique afin d’éviter les erreurs qui peuvent survenir lors de l’étape de pré-inscription des étudiants. Une période s’étalant sur une quinzaine de jours sera accordée aux étudiants pour introduire leurs recours. S’agissant du bilan de l’année universitaire écoulée, le ministre a tout simplement esquivé les questions des journalistes les laissant ainsi sur leur faim. Ni le mouvement de grève qui a paralysé l’université pendant trois mois, ni le système LMD, objet de controverse au sein de la famille universitaire n’ont été abordés par les participants à cette réunion. Pourtant, le spectre de la grève plane toujours sur l’université et les étudiants promettent une année universitaire houleuse. En effet, l’année universitaire 2010-2011 a été clôturée avec un goût d’inachevé. Beaucoup parmi ces derniers n’ont pas terminé le programme. Bâclée, l’année universitaire a été validée avec trois cours et deux travaux dirigés (TD) alors que la norme minimale est de 24 séances. Les pouvoirs publics refusent également d’engager un véritable débat sur le très contesté système LMD.
Hocine Larabi
