La rentrée scolaire approche à grands pas. Plus de huit millions d’élèves et leurs parents devront l’affronter avec toutes ses dépenses, d’autant plus que les prix des fournitures scolaires ont déjà connu une hausse de 10%, par rapport à l’année passée.
Une situation qui inquiète les ménages algériens qui auront encore à affronter une nouvelle saignée, celle de la fête de l’Aïd-el-Adha, qui ne va pas tarder à pointer le bout de son nez.
Après un été chaud, également en matière de prix, les ménages sont dans la tourmente car c’est à eux de mettre les mains dans les poches pour acheter les fournitures scolaires et autres accessoires. En effet, le modeste budget des ménages sera, cette fois-ci, consacré à l’achat des cartables, des cahiers et des livres. Lors d’une virée effectuée dans quelques librairies et papeteries de la capitale, nous avons constaté que les prix des fournitures scolaires ont pris des « ailes ».
D’ailleurs, selon le porte-parole de l’UGCAA, les prix des articles scolaires ont connu une légère augmentation, par rapport à l’année écoulée. Cette augmentation est estimée entre 5 à 10%. Notre interlocuteur a attribué cette augmentation à la dévaluation du dinar. « Si le dinar continue de dégringoler, les prix des articles scolaires connaîtront une forte augmentation d’ici le mois de janvier », a expliqué Boulenouar.
C’est excessivement cher !
A savoir qu’à une semaine de la rentrée scolaire qui s’annonce pour le 6 septembre prochain, des foules nombreuses de parents d’enfants scolarisés se sont formées à l’intérieur de certaines librairies. Accompagnés de leurs chérubins ou venus seuls pour faire leurs achats en fournitures scolaires, les parents étaient unanimes à dire que les prix de ces derniers sont excessivement chers.
Dans un magasin de fournitures scolaires, à la rue Hassiba Ben Bouali à Alger-centre, ce qui a attiré notre attention, ce sont les prix excessifs affichés sur les étals. Le cahier de 288 pages est cédé à 140 DA, alors qu’il était à 120 DA l’an dernier. Le cahier de 192 pages, quant à lui, est vendu à 110 DA, contre 100 DA l’année passée. Le cahier de 120 pages est cédé à 50 DA, alors qu’il était cédé à 45 DA l’an dernier. Les cartables aussi ne sont pas épargnés par la flambée des prix. Ils sont cédés entre 900 DA et 3 000 DA l’unité, selon la qualité du produit.
Face à cette hausse des prix inexplicable de ces fournitures, les parents d’enfants scolarisés, n’ont pas manqué d’exprimer leur désarroi et leur mécontentement.
Pour Kamel, père de deux enfants scolarisés, les prix des articles scolaires pur cette année sont inaccessibles ! « Sincèrement, il est vraiment impossible à ce que les parents qui ont 3 ou 4 enfants scolarisés puissent répondre aux besoins de leurs enfants « , a-t-il reconnu.
Et de poursuivre : « Personnellement, je suis un simple fonctionnaire, je ne peux pas me permettre d’acheter des fournitures de haute gamme « . Salim, un père de famille rencontré, lui aussi, dans une librairie en train d’acheter les articles scolaires à ses trois enfants scolarisés affirme : « A une semaine de la rentrée scolaire, j’ai décidé de venir acheter les affaires scolaires pour mes enfants afin d’éviter une autre hausse subite des prix dans les prochains jours ». Et de poursuivre : « mes enfants ne veulent pas n’importe quoi. Ils ne veulent acheter que les produits de bonne qualité qui sont affichés à des prix excessivement chers, et moi je finis par céder à leurs caprices ».
40% des articles scolaires sont contrefaits, selon l’UGCAA
L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) met en garde contre la présence sur le marché d’une quantité importante d’articles scolaires contrefaits.
Le porte-parole de l’UGCAA, M. El Hadj Tahar Boulenouar, a fait savoir que 40% des articles scolaires mis sur le marché sont contrefaits. Il a, à cet effet, lancé un appel aux consommateurs et aux parents d’élèves sur le danger que représentent ces articles scolaires contrefaits.
Ils sont, selon lui, nuisibles à la santé des enfants. Il n’a pas omis par ailleurs d’attirer l’attention sur le retour des points de vente de l’informel, qui sont, d’après lui, responsables de la présence sur le marché d’articles scolaires contrefaits. Il a dans ce sens, appelé les pouvoirs publics à interdire ces points de vente car ces articles scolaires mis en grande quantité sur le marché, passent par ces points de vente illégaux.