Depuis le début du ramadhan, le secrétariat national de la Centrale syndicale tient des réunions internes présidées par le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, dont la cinquième a été tenue hier au niveau du siège central à Alger.
Il est question de faire le point sur plusieurs dossiers qui tourmentent l’UGTA, à l’instar de la préparation du renouvellement de ses structures, une opération qui sera entaméz après le ramadhan, la finalisation des conventions de branches, préparation de la rentrée sociale et autres. C’est ce que nous avons appris hier d’un membre bien placé au niveau de cette organisation syndicale.
Ainsi, la Centrale syndicale veut finaliser les différents dossiers pour lesquels elle s’est engagée. Selon la même source, les membres du secrétariat national sont convoqués quotidiennement pour faire un point global sur diverses questions, notamment socio-économiques (finalisation des différentes conventions de branches qui accusent un retard) et d’ordre organisationnel en particulier, le renouvellement des structures de base en plus d’autres points internes.
Selon notre source, la Centrale syndicale entamera l’opération portant renouvellement de ses structures de base juste après le mois de ramadhan. Dans ce cadre, une source proche du dossier a déclaré qu’«il y a plusieurs structures qui ne sont pas renouvelées», sans pour autant donner le chiffre exact.
Si on revient un peu en arrière, la question du renouvellement des structures de base a toujours été un vrai casse-tête pour la Centrale syndicale. Cette opération reste très importante pour «souder les rangs de l’UGTA», notamment avec la montée des syndicats «autonomes», en plus de la protestation manifestée par quelques sections syndicales affiliées à l’UGTA, à l’instar de la section syndicale de la SNVI qui vient de signer sa convention de branches, celle du port d’Alger (grève des dockers), sans oublier celle d’Air Algérie qui a eu aussi recours à la protestation pour arracher une augmentation des salaires. Toutes ses protestations ont été menées sans la consultation de la Centrale syndicale. Ce qui veut dire qu’il y a quelque part une «menace» sur l’élargissement de la base de l’UGTA considérée comme le partenaire social qui négocie avec le gouvernement dans le cadre de la tripartite.
Il est à souligner que pour le cas des dockers du port d’Alger, notre source nous expliquera que cette question est prise en charge par l’union de wilaya d’Alger, présidée par Salah Djnouhet. Dans ce cadre, une réunion a eu lieu entre la section syndicale des dockers et les représentants de l’UGTA, suivi d’une autre entre les deux parties en conflit (les dockers et la direction du port d’Alger).
En dehors des questions organisationnelles, plusieurs dossiers sont sur la table de M. Sidi Said. Il s’agit notamment de la révision du pacte économique et social prévu par la dernière tripartite à l’issu de laquelle il a été décidé de mettre en place un groupe de travail pour l’amendement de ce pacte qui prendra fin prochainement.
En outre, il y a la question des statuts particuliers qui reste un vrai défi pour l’application du nouveau régime indéminitaire. D’autre part, il y a la participation de l’UGTA à la révision du code du travail, très attendue, même si l’article 87bis est un point très délicat pour la Centrale syndicale qui estime que «les solutions ne sont pas aussi simples».
Cela veut dire que la Centrale syndicale est en pleine préparation de la rentrée sociale, notamment l’augmentation des salaires dans le cadre des conventions de branches. Pour le secteur privé, ces négociations ne sont pas faciles.
«Les négociations avec le privé sont toujours difficiles car les patrons manifestent toujours une crainte par rapport à la signature des conventions de branches pour augmenter les salaires des travailleurs», nous dira un négociateur du partenaire social. En tout cas, l’UGTA ne peut pas imposer une augmentation importante car tout dépend de la situation financière de l’entreprise. Avec les dépenses du ramadhan, la rentrée sociale risque d’être «perturbée».
Par Nacera Chenafi