Le Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation de Béjaïa (SETE) compte batailler pour arracher les revendications des travailleurs du secteur de l’Education dont les ouvriers professionnels. Pour ce faire, il fait planer le spectre d’une grève dont un préavis a été lancé à compter du 3 septembre en cours, en attendant la réponse de la tutelle. Le SETE compte mettre en avant une série de revendications dont principalement l’intégration des corps communs et les ouvriers professionnels dans le statut particulier, le gel du statut de l’éducation et l’augmentation des salaires. Dans une déclaration, le secrétaire général par intérim, Noureddine Ben Mouhoub, dénonce le prétexte du gouvernement algérien à chaque rentrée sociale, pour échapper aux revendications des corps de l’Education au sujet de l’augmentation des salaires des travailleurs. «La rentrée sociale se fera, selon le vœu du gouvernement, sous le signe de l’austérité financière. Avec cette option, le gouvernement entend maintenir et étendre le gel des salaires», écrit le syndicat, rappelant à ce propos, «les décrets exécutifs 08-04, 08-05 et 12-240 qui emprisonnent les travailleurs dans une injuste promotion ‘’escargot’’ et les compriment dans une classification qui accentue dramatiquement les disparités entre les salaires en installant la discrimination comme régime politique à l’encontre de certaines corporations». Pour le syndicat, la rentrée scolaire s’annonce «très difficile» pour les élèves et les travailleurs de l’éducation, eu regard au manque d’infrastructures d’accueil, la surcharge des classes et les problèmes liés à l’administration de laquelle ils exigent la revalorisation des années de service, le versement des rappels, des allocations familiales et l’attribution des logements d’astreinte.
Hocine Cherfa
