Tout va pour le mieux à la veille de la rentrée scolaire. C’est en tout cas ce qui ressort des interventions des participants à la conférence nationale des directeurs de l’éducation, organisée, samedi dernier, à Alger.
Dans leurs rapports respectifs, les directeurs des conférences régionales des wilayas du Centre, de l’Est, de l’Ouest et du Sud ont été unanimes à soutenir que le rentrée scolaire se présente sous de bons auspices et que la situation est parfaitement maîtrisée. Plusieurs questions ayant justement trait à cette rentrée ont été évoquées lors de cette rencontre. Il s’agit de la surcharge des classes, du retard accusé dans la livraison de certains projets, la réalisation des bibliothèques, le transport, les cantines et le manuel scolaire. D’abord, la surcharge des classes. Les présents ont annoncé que le problème ne touche que 6% des élèves au niveau de certaines wilayas, celles ayant accusé un retard dans la réception de nouvelles infrastructures.
Les différents rapports ont imputé la responsabilité au retard de livraison des projets ajoutant que le problème peut être réglé progressivement. D’autres intervenants ont mis l’accent sur la nécessité de définir les véritables motifs de ce retard soutenant que les projets du secteur doivent être pris en charge par des entreprises qui ont les moyens de réalisation. Concernant l’installation de bibliothèques dans le milieu scolaire, il a été annoncé que 50% des collèges en sont dotés alors que les choses avancent « d’une manière appréciable » dans le cycle primaire.
Concernant les cantines, il a été mentionné que 3,1 millions d’élèves en bénéficient. Pour ce qui est du transport, 5.454 bus ont été déployés pour assurer le ramassage scolaire pour plus de 700.000 élèves. S’agissant du manuel scolaire, 60 millions d’unités seront distribuées aux établissements scolaires ainsi que l’impression et la distribution de trois nouveaux manuels de tamazight pour la 5e année primaire, de français pour la 4e année moyenne et d’italien pour le cycle secondaire.
Assises nationales de l’éducation : le ministre rassure
Ce n’est pas tout. La réunion a été aussi une occasion pour les syndicats autonomes du secteur d’exposer devant le premier responsable de secteur leurs revendications socioprofessionnelles. Comme il a été question des assises nationales sur les réformes éducative annoncées pour le mois de juillet dernier avant que le ministère ne décide de leur report. Ils ont saisi cette occasion pour revenir sur leurs revendications à savoir le statut particulier, le problème des enseignants du primaire et ceux du moyen qui n’ont pas de diplôme.
Comme il a été évoqué le cas des enseignants radiés et ceux qui sont traduits en justice. Le ministre a insisté sur le dialogue comme moyen de résoudre les problèmes. Sauf que pour les partenaires sociaux, c’est au gouvernement de montrer sa bonne volonté pour établir un dialogue « serein et responsable ». Pour eux, il n’est pas question d’aller vers des rencontres sans issue. Sur les assises nationales, le ministre a souligné que le projet n’est pas enterré. Il a indiqué que le manque de temps explique ce report. « Nous voulons une large concertation qui verra la contribution de tous les acteurs afin de faire le point d’une manière juste sur la réforme du système éducative et d’éviter ainsi des décisions hâtives », a expliqué le ministre.
H. Amokrane