Une deuxième vague de grippe porcine avec, cette fois-ci, un virus H1N1 plus virulent, est des plus imminentes avec l’arrivée de l’automne.
Le directeur du laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a mis en garde contre un nouveau virus beaucoup plus dangereux.
Ce dernier pourrait être le résultat d’un probable «métissage» entre le virus de la grippe porcine et celui de la grippe saisonnière.
Ce qui amplifie les appréhensions est que le vaccin contre la grippe porcine ne sera disponible qu’à partir de la fin du mois d’octobre, voire le mois de novembre.
Au moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle tous les pays à ne négliger aucune mesure préventive en vue de barrer la route à cette deuxième vague, tellement de questions se posent en Algérie.
Ainsi, selon le Dr Derrar, en plus des mesures préventives qui ont été prises par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l’Institut Pasteur d’Algérie a, de son côté, pris des mesures complémentaires pour lutter contre cette éventuelle vague de pandémie.
Dans ce contexte, ce responsable a expliqué que, durant cette période, le secteur le plus exposé aux ravages de la grippe A est celui de l’éducation.
«Selon les indices de l’OMS, les petits enfants dans les crèches et les écoles sont les plus exposés aux risques d’infection par le virus grippal parce qu’ils se mettent en petits groupes formant ainsi un terrain fertile pour les contaminations», a-t-il indiqué en rappelant que M.Benbouzid, ministre de l’Education nationale, a assuré qu’en cas de contamination dans les écoles celles-ci seront fermées.
Dans le même ordre d’idées, le Dr Derrar est revenu sur la manière adéquate d’appliquer de telles mesures et comment maîtriser la situation.
D’après lui, le secteur de l’éducation n’a pas été sans prendre un certain nombre de mesures. Seront organisées, dans une première étape, des journées de sensibilisation qui regrouperont des cadres de la Santé et d’autres de l’éducation afin d’échanger des informations. «Dans une seconde étape, l’opération s’élargira pour toucher les élèves eux-mêmes dans le but de les sensibiliser contre cette maladie», a-t-il avancé.
Cependant, en cas de fermeture d’écoles, des campagnes de sensibilisation et des spots publicitaires seront diffusés continuellement par différentes chaînes télévisées et radiophoniques.
Pour ce qui est d’une forte contamination par le virus H1N1 durant l’hiver et l’automne, période favorable au développement de la grippe saisonnière, le responsable de l’IPA a tout simplement souligné que les mesures seront plus rigoureuses, surtout qu’il est fort probable que des personnes ayant eu les symptômes de la grippe A n’ont pas été soumises aux analyses de rigueur.
A ce sujet, rappelons que l’Algérie est passée au niveau 5 B et que, malgré cela, les responsables affirment que la situation est maîtrisée et que les mesures prises changeront selon le développement de la dangerosité du virus.
D’autre part, le Dr Derrar a assuré que l’Algérie a signé des contrats avec des firmes et des laboratoires pharmaceutiques de renommée mondiale pour l’acquisition du vaccin vers la fin de l’automne.
Enfin, le Dr Derrar a rappelé que 46 cas de contaminations par le virus H1N1 de la grippe porcine ont été enregistrés en Algérie jusqu’à ce jour et ce sur un ensemble d’à-peu près 500 cas suspectés.
Par ailleurs, l’OMS a indiqué, dans son dernier bilan, qu’au moins 3205 personnes ayant contracté le virus de la grippe porcine dans le monde sont décédées pour un nombre total de 277.607 cas de contamination.
Cela représente une augmentation de 368 décès par rapport au précédent bilan publié il y a une semaine par l’organisation. Et c’est la première fois que le chiffre dépasse la barre des 3000 personnes tuées par la grippe H1N1.
Meriam SADAT